Le ministère de l’Intérieur a annoncé que les deux suspects arrêtés lundi dernier, suite à l’enquête ouverte sur l’agression du député Al-Karama, Ahmed Mouha, sont passés aux aveux. Ces derniers, qui affirment ne pas connaître leur victime, disent qu’ils étaient sous l’effet de l’alcool et voulaient commettre un braquage. Il ne s’agit donc pas d’un acte terroriste ni d’une tentative d’assassinat politique comme avancé par Seifeddine Makhlouf, président de cette coalition.
Selon le communiqué du ministère de l’Intérieur, publié aujourd’hui, mercredi 30 septembre 2020, l’un des agresseurs a avoué qu’il s’était placé, avec son complice, près d’une boîte de nuit, à Bizerte, pour commettre un braquage, mais leur tentative a échoué, ce qui les a obligés à changer d’endroit et à se rendre à la Médina, où ils ont aperçu Ahmed Mouha, sans savoir de qui il s’agissait.
L’un d’eux l’a attaqué avec un couteau à la tête et lorsqu’il est tombé au sol en hurlant, les agresseurs ont préféré fuir, d’autant qu’ils ont réalisé la gravité de la blessure infligée à leur victime, ajoute le ministère, citant les aveux des suspects, qui ont été placés en détention sur ordre du ministère public.
Rappelons que Seifeddine Makhlouf s’était précipité pour organiser une conférence de presse, le jour de l’agression d’Ahmed Mouha, prenant un ton de victimisation pour affirmer qu’Al-Karama «paie le prix de l’acharnement, de la diffamation et des campagnes de dénigrement menées par des médias et des partis, contre ses membres».
Seifeddine Makhlouf, avocat de son état, avait aussi affirmé que cette attaque est un acte terroriste, sans même attendre le résultat de l’enquête. Version qui tombe finalement à l’eau suite aux aveux des agresseurs…
Y. N.
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