L’attentat de Nice et ses odieux commanditaires n’apporteront que malheur et désolation autant pour la France que pour la Tunisie. Ils n’ont fait que d’innocentes victimes et en feront des milliers d’autres par ricochet et par mesure de rétorsion faute de prise de mesures légales énergiques à l’encontre du fanatisme, de l’obscurantisme, des manipulations politiciennes de l’islam et de la complaisance criminelle à l’égard de ceux qui continuent de promouvoir ces idéologies délétères, en toute impunité.
Par Sémia Zouari *
Comment ne pas être dévasté par l’horrible attentat de Nice, jeudi 29 octobre 2020, lâchement perpétré par un tunisien de 21 ans, fraîchement débarqué à Lampedusa (Sicile, Italie) via les filières mafieuses de la migration illégale et rapidement recruté par le terrorisme? La sidération et la honte devant l’horreur de ce crime…
Comment ne pas se sentir coupable de l’inertie devant cet attentat qui résulte bien de l’insidieuse campagne de dénigrement, de lynchage, d’appel au boycott menée tambour battant, par toute la machine des Frères musulmans, contre la laïcité de la République Française, consacrée par l’incontournable loi du 9 décembre 1905 relative à la séparation de l’Eglise et de l’Etat?
Pourquoi la loi n’a-t-elle pas été appliquée aux députés d’Al-Karama, cet odieux avatar islamiste, au discours xénophobe et haineux, chargé de mener des campagnes ignominieuses, au nom de l’islam, sans qu’aucun musulman digne de ce nom ne lui en ait donné mandat?
Les réseaux islamistes au service des ambitions néo-ottomanes
Comment notre Tunisie en est-elle arrivée à devenir le premier fournisseur de jihadistes fanatisés, au service des guerres par procuration, menées en Syrie, en Libye, en Irak, par les anciens et les nouveaux impérialismes, pour imposer un nouvel ordre mondial néocolonial, pour nourrir les ambitions territoriales, économiques et commerciales néo-ottomanes, via les redoutables réseaux islamistes des Frères musulmans qui ne sont que les relais de l’expansion idéologique et économique grandissante de la Turquie?
Egorger des innocents, dans un lieu de culte chrétien, au cri d’Allahou Akbar, soi disant pour venger le Prophète Mohamed de l’outrage de quelques malheureuses caricatures, quelle imposture! Aucun Dieu n’accepterait que l’on commette des crimes en son nom…
Si certains crédules pensent que cet attentat sert la cause de l’islam et de son prophète c’est que l’humanité a déserté leur cœur et leur esprit.
Concrètement, la France n’est ni impuissante ni dénuée de moyens de rétorsion à l’égard de ses ennemis extérieurs et intérieurs, même si ses propres responsables politiques ont longtemps joué double jeu avec les jihadistes islamistes, tantôt vantés pour «leur bon travail en Syrie» (dixit Laurent Fabius), tantôt décriés pour leur combat au Nord du Mali ou en Libye…
Conséquences de l’attentat de Nice sur les musulmans de France
Cet odieux attentat de trop, après celui perpétré à Nice le 14 juillet 2016, par un autre mercenaire tunisien, fanatisé par l’islam politique, aura les pires conséquences sur notre colonie en France et ailleurs:
- l’amalgame le plus dévastateur stigmatisera tous les migrants musulmans et fera le lit à la montée inexorable de l’extrême droite aux prochaines élections présidentielles selon le mécanisme du vote sanction. Les honnêtes citoyens paieront encore pour les loups solitaires terroristes. Les déchéances de nationalité pour les naturalisés, les reconduites à la frontière abusives, les interdictions définitives du territoire français à de jeunes délinquants sans attaches familiales en Tunisie, les expulsions, le boycott des petits commerces tenus par les «Arabes du coin»;
- la ségrégation s’abattra sur tous les migrants, dans tous les domaines : pour un visa, un titre de séjour, un recrutement, un logement, un regroupement familial, un contrôle d’identité, une inscription universitaire, une demande de naturalisation;
- l’arsenal juridique poursuivra son durcissement engagé depuis 1996 suite aux attentats de 1995 et les lois sur la circulation, le travail et l’admission des étrangers, seront les plus xénophobes après les avantages des lois Joxe des années 80-90 déjà insidieusement tronquées dans les accords bilatéraux au fil des années ainsi que cela a été le cas pour l’Accord franco-tunisien du 17 mars 1987 tel que modifié le 19 décembre 1991, en matière de travail, de séjour et de circulation des personnes, réduit à peau de chagrin;
- les appels au boycott des produits français, lancés par les politiciens véreux, mandatés pour promouvoir les produits de leur seigneur ottoman, toucheront d’abord les entreprises mixtes franco-tunisiennes qui emploient des centaines de milliers de Tunisiens et mineront d’abord le tissu industriel national, déjà bien mal en point.
Tunisiens et Français doivent s’employer à dissiper rapidement le malaise
En conclusion, cet attentat indigne et ses odieux commanditaires, n’apporteront que malheur et désolation autant pour la France que pour la Tunisie. Ils n’ont fait que d’innocentes victimes et en feront des milliers d’autres par ricochet et par mesure de rétorsion faute de prise de mesures légales énergiques à l’encontre du fanatisme, de l’obscurantisme, des manipulations politiciennes de l’islam et de la complaisance criminelle à l’égard de ceux qui continuent de promouvoir ces idéologies délétères, en toute impunité. Ceux-là mêmes qui feignent d’ignorer que la Tunisie a bien accueilli la première diaspora juive au 6e siècle avant Jésus-Christ et a été une terre de chrétienté dont les écrits de l’évêque de Carthage Saint Cyprien ont inspiré la conversion au christianisme de l’Empereur byzantin Constantin.
Toutes les références aux croisades ne sont que des subterfuges puisque les conquêtes arabo-musulmanes se sont bien faites dans une Tunisie où prospéraient les religions chrétienne et juive depuis des siècles, à telle enseigne que La Kahéna, Reine de l’Ifriqiya était juive…
Il est urgent pour tous de voir enfin un signal politique énergique autant de la part des responsables tunisiens que français pour appliquer la loi à l’encontre de ceux qui participent de près ou de loin à la sédition religieuse et au terrorisme qui en découle.
Les diplomaties tunisienne et française doivent s’investir massivement pour dissiper le malaise et ouvrir la voie à la compréhension et la coopération mutuelle, pour lutter efficacement contre le terrorisme et préserver les relations d’amitié et de coopération qui unissent traditionnellement les deux pays, selon la formule diplomatique consacrée…
Cette dynamique positive est d’autant plus urgente que notre pays se prépare à accueillir un grand Sommet de la Francophonie, en tant que pays fondateur de la Francophonie et à cet égard un communiqué de solidarité, de paix et d’amitié est vivement attendu de la part de notre président Kais Saied, mieux encore un appel téléphonique, pour rassurer nos amis et partenaires français et francophones et rappeler à l’ordre les fomenteurs du chaos et de la sédition.
* Diplomate.
Donnez votre avis