Othman Jerandi, ministre des Affaires étrangères (MAE), a indiqué lors d’un point presse tenu ce mercredi 30 décembre 2020, qu’aucune pression n’a été exercée sur la Tunisie pour normaliser ses relations avec l’État d’Israël.
Il a, par ailleurs, réitéré le respect de l’État tunisien envers les autres pays (arabes) ayant pris la décision de normaliser avec cette nation, faisant notamment allusion aux Émirats arabes unis, au Maroc ou encore à l’Égypte.
Rappelons que le MAE avait indiqué, via un communiqué publié le 22 décembre courant sur sa page Facebook, que tant qu’Israël n’aura pas respecté la légalité internationale et le droit du peuple palestinien d’avoir une terre et une souveraineté, la normalisation avec l’État hébreu ne sera pas envisageable.
Une clarification qui faisait suite à des rumeurs diffusées la veille par le journal américain New York Times, selon lesquelles la Tunisie pourrait être (avec Oman) la prochaine sur la liste des pays qui normaliseront avec Israël. Une position tout à fait honorable, n’ayant pas eu recours aux arguments religieux classiques qui ne font que nuire à la cause universelle de la Palestine.
Notons finalement qu’en se basant sur lesdites rumeurs, le Bloc démocrate (composé d’Attayar et d’Echaâb) au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a décidé, dans un élan de populisme qui ne surprend plus chez les politiciens tunisiens, de présenter une initiative législative criminalisant toute normalisation avec Israël.
C. B. Y.
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