Alors que l’épidémie de la Covid-19 connaît une nouvelle flambée dans plusieurs régions du pays, notamment Sfax et Gabès, où on recense 50% de tests positifs sur les prélèvements effectués sur des personnes symptomatiques, un flou total continue d’entourer la campagne de vaccination en Tunisie, situation qui devient clairement inquiétante.
Par Pr Faouzi Addad *
L’enjeu majeur dans les pays occidentaux actuellement est la vaccination pour terminer au plus vite avec cette pandémie de la Covid-19, qui continue de tuer des milliers de personnes quotidiennement et de bloquer les économies de tous les pays, et de reprendre une vie normale.
Les Tunisiens derniers de la classe
La France, en plus mauvais élève de la classe pour l’instant, pour être positionnée en bas du classement des pays ayant entamé leur campagne de vaccination, et ce en nombre de personnes vaccinées, est en train de revoir sa stratégie vaccinale qui a commencé trop lentement par rapport au reste des pays développés.
Chez nous, la question ne se pose pas vraiment encore et on est parti pour tous tomber malade en attendant l’arrivée des vaccins vers la fin mars prochain. D’ailleurs, on ne connaît pas encore la nationalité de ce fameux sésame, ni ses caractéristiques, ni sa température de conservation, alors que parmi nos voisins, les Algériens ont déjà opté pour le vaccin des Russes, les Egyptiens et les Marocains pour celui des Chinois (40 millions de doses), en plus de celui des Britanniques, AstraZeneca (25 millions).
Le vaccin est devenu un enjeu sanitaire majeur
Le flou entourant la campagne de vaccination en Tunisie commence à être clairement inquiétant dans un contexte de nouvelle flambée dans de nombreuses régions, notamment Sfax et Gabès où, à titre d’exemple, on recense 50% de tests positifs sur les prélèvements effectués sur des personnes symptomatiques, c’est dire la vitesse de circulation du virus dans ces régions qui semblent oubliées par l’autorité centrale.
Les mesures barrières sont connues par tous mais elles ne sont malheureusement plus respectées par beaucoup. Aussi le vaccin est-il devenu un enjeu sanitaire majeur. Le temps presse, et il faut agir sans plus tarder, tout en étant efficace et pédagogue dans notre approche.
* Professeur en cardiologie.
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