Le bloc du Parti destourien libre (PDL) a présenté, aujourd’hui, vendredi 5 février 2021, une initiative législative pour l’amendement de la loi organique N°58 du 11 août 2017, relative à l’élimination des violences faites aux femmes en Tunisie.
Lors d’une conférence de presse organisée au siège de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Abir Moussi, cheffe du bloc parlementaire du PDL, a rappelé que la république a toujours protégé les droits et la dignité des femmes, mais que la montée de certains courants obscurantistes représente, aujourd’hui, un danger pour la société tunisienne. «Ils essaient de porter atteinte aux acquis de la femme tunisienne et nous ne laisserons pas faire», a-t-elle dit.
«Depuis 2011 des radicaux se sont mis à parler de complémentarité au lieu d’égalité, de légalisation de la polygamie et autres faits pour réduire la valeur de la femme. Des partis et des associations, à l’instar de l’Union nationale de la femme tunisienne, se sont unis pou faire face à ces tentatives destrucives», a-t-elle rappelé.
Abir Moussi estime cependant que cette loi 58 ne prévoit pas toutes les situations et a, par ailleurs, proposé d’aggraver les peines encourues, et de poser une interdiction de l’atténuation des peines dans le cadre de cette initiative.
«La loi 58 ne répond pas aux situations vécues quotidiennement par la femme politique et doit prévoir des peines plus lourdes si le crime a lieu lors de l’accomplissement d’une mission politique ou d’une activité partisane ou associative», a-t-elle affirmé, en estimant que la tentative doit et l’incitation à porter atteinte aux acquis de la femme devront également être sanctionnées par la loi, pour mettre fin à la discrimination de la femme.
La présidente du PDL affirme par ailleurs que son parti veut lutter contre les parties qui cherchent à exploiter et à discriminer la femmes, «notamment via certains médias ou des publicités portant atteinte à l’image et à l’honneur des femmes, ou encore des discours discriminatoires ou tentant de justifier ces violences».
Y. N.
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