Dès sa nomination, nous avons exprimé, ici même, des réserves justifiées par son manque d’expérience et son style très porté sur la communication tous azimuts pour ne pas dire le mensonge, et ce mot, dans son cas, serait plus juste. Olfa Hamdi, du haut de ses 32 ans, n’a pas le profil idéal pour diriger une entreprise comme Tunisair.
Par Imed Bahri
La nouvelle Pdg, qui ne semble pas saisir le sens même de sa mission, a tout fait pour nous donner raison, c’est-à-dire qu’elle a fait n’importe quoi. Elle s’est mise à recevoir des députés et des ambassadeurs, sans en informer la tutelle, c’est-à-dire le ministre du Transport et de la Logistique, à sauter d’un aéroport à un autre, marchant ainsi sur les plate-bandes de son collègue, le Pdg de l’Office de l’aviation civile et des aéroports (OACA), en faisant des déclarations plus fantaisistes les unes que les autres, à publier des postes Facebook à la gloire de sa petite personne et, qui plus est, à les sponsoriser, comme pour mieux occuper les réseaux sociaux et promouvoir ainsi sa carrière personnelle, et on l’a peu entendue parler de son plan – elle n’en a d’ailleurs aucun – pour sauver Tunisair d’une faillite annoncée, et, pour ne rien arranger, elle s’est mise à s’attaquer à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et son secrétaire général Noureddine Taboubi, à qui elle a envoyé, hier, un courrier qui dénote une grave ignorance des modes de fonctionnement de l’administration publique et même une certaine insolence indigne du patron d’une compagnie aérienne nationale.
Trop c’est trop, et le chef du gouvernement Hichem Mechichi, qui est lui-même très contesté et traverse une véritable tempête pouvant venir à bout de son gouvernement, ne peut pas continuer à fermer les yeux et les oreilles et laisser penser qu’il cautionne les errements de la jeune Pdg de Tunisair.
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