Les champs des figuiers de barbarie sont désormais une mine d’or pour leurs cultivateurs. Vendue comme un élixir anti-âge miraculeux, l’huile de pépins de figues de barbarie est aujourd’hui l’huile la plus chère au monde.
Par Fawz Benali
L’un des derniers épisodes du dossier tendance de l’émission d’information «Le 19/20» diffusée quotidiennement sur la chaîne TV française France 3 a été consacré aux nouveaux modes de production des figues de barbarie en Tunisie, cultivées désormais essentiellement non plus pour un usage comestible mais en tant que huile précieuse pour le marché cosmétique.
Un élixir aux effets miraculeux
Riche en minéraux et en antioxydants, cette huile essentielle est considérée depuis quelques années comme un produit cosmétique de luxe connu pour ses propriétés hydratantes, nourrissantes et rajeunissantes pour les cheveux, les ongles et surtout pour la peau, car l’élixir extrait des pépins des figues de barbarie agit efficacement contre le vieillissement, notamment les rides, mais aussi contre les cicatrices, d’où le succès mondial et imminent de ce remède anti-âge naturel et aux résultats, dit-on, miraculeux.
Le figuier de barbarie pousse autour du bassin méditerranéen, essentiellement dans la région du Maghreb. Au sud de la Tunisie, de plus en plus de producteurs se sont mis à cultiver massivement la figue de barbarie. Le fruit se vend à un prix dérisoire, mais c’est loin d’être le cas pour sa huile, devenue la plus chère au monde, puisqu’elle se vend à mille euros le litre. «C’est l’or de notre région !», indique dans le reportage Mohamed Bannani, l’un des plus grands producteurs de figues de barbarie en Tunisie, avec une propriété qui s’étend sur 420 hectares, et une immense usine spécialisée dans l’extraction de cette huile précieuse.
Les champs des figuiers de barbarie, devenus une mine d’or
Les champs des figuiers de barbarie sont en effet devenus une vraie mine d’or pour qui sait les exploiter, car la demande est de plus en plus importante auprès des marchés internationaux. D’ailleurs, 60% de la production locale est exportée en France où l’élixir est vendu dans de petits flacons dans les parapharmacies et les commerces de cosmétiques, destiné essentiellement à une clientèle aisée.
Le prix semble en effet hors de portée (1000 euros le litre), mais il faut savoir que le produit est vendu comme une potion magique qui pourrait même remplacer la chirurgie esthétique pour retrouver un coup de jeune. Mais si le prix est aussi élevé, c’est également parce qu’il faut une tonne de fruits pour extraire une cinquantaine de kilos de pépins, à partir desquels on pourrait produire à peine un litre d’huile, et ce, après un long et fastidieux processus de cueillage, d’épluchage, de broyage, d’extraction de pépins, de séchage, avant d’en extraire le précieux élixir à la couleur jaune verdâtre. Un produit de luxe qui promet de beaux jours aux cultivateurs de la figue de barbarie en Tunisie.
Donnez votre avis