La prise en charge des enfants autistes en Tunisie et particulièrement leur scolarisation ressemble parfois à un vrai parcours du combattant et les parents de ces enfants dits à difficultés reprochent à l’État de ne pas leur offrir des services éducatifs adéquats. Ce que la ministre de la Femme, de la Famille et des Seniors, Imen Zahouani Houimel, n’a pas nié, tout en affirmant cependant que de projets sont en cours pour améliorer leur prise en charge…
Lors de son audition aujourd’hui, lundi 19 avril 2021, Imen Zahouani Houimel a été interrogé à propos de la prise en charge de enfants autistes en Tunisie, et a affirmé dans ce sens, que l’État œuvre pour la mise en place de centres étatiques dédiés, estimant que tous les parents ne peuvent se permettre de scolariser leurs enfants dans les centres privés.
Elle a également affirmé que le ministère de la Femme et de l’Enfance travaille en collaboration avec des associations, qui prennent en charge les enfants autistes et qu’un site Web sera bientôt disponible pour les parents et les éducateurs et permettra notamment d’aider à comprendre le comportement autiste et comment accompagner aux mieux les enfants.
Elle a ajouté que les contrôles ont été intensifiés en vue de protéger cette catégorie d’enfants et éviter tout éventuel abus dans les centres, en rappelant que son département a fait fermer deux centres pour violences et que les efforts se poursuivent dans ce sens. «Il est de notre rôle de les protéger», a-t-elle dit.
La ministre a par ailleurs rappelé que les écoles étatiques n’ont pas le droit de refuser les enfants autistes et qu’un processus doit être mis en place afin qu’ils puissent être scolarisés comme les jeunes de leur âge, en d’adaptant à leurs besoins. Elle a cependant affirmé que les statistiques sur le nombre d’enfant touchés par ce trouble en Tunisie est insuffisant et que son ministère allait se pencher sur ce sujet.
«Ces enfants ne sont pas malades mais ont besoin d’une prise en charge particulière qui puisse convenir à leurs besoins. Pour cela nous devons accompagner les parents et les éducateurs et leur fournir les moyens pour qu’ils puissent mieux communiquer avec les autistes à besoins spécifiques», a-t-elle encore ajouté.
Y. N.
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