Le député Ennahdha Samir Dilou est revenu aujourd’hui, sur l’affaire de son collègue Rached Khiari, en affirmant que ce dernier aurait dû présenter les documents qu’il dit avoir en sa possession à la justice au lieu de lancer des accusations dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, contre le président de la république, en affirmant que ce dernier a obtenu de l’argent par des parties étrangères (américaines) pour financer sa campagne électorale de la présidentielle de 2019.
«Le rôle d’un député est de transmettre à la justice des affaires et de présenter ses preuves, surtout lorsqu’il s’agit d’accusations aussi graves, qui plus est touchant le président de la république. Le député n’est pas un blogueur. Même un blogueur ne devrait pas accuser une personne en public sans qu’il y ait une enquête menée par la justice», a-t-il lancé, en ajoutant que le mandant d’amener émis par la justice militaire contre Rached Khiari a également compliqué la situation.
«Après les accusations lancées à son encore et le mandat émis par le parquet militaire, il a pu bénéficier du soutien de nombreuses parties. Il aurait peut-être fallu l’entendre avant d’émettre ce mandat et Khiari aurait pu par la suite s’accrocher à son immunité parlementaire. Le bureau de l’Assemblée pouvait aussi ensuite être saisi par la justice, si elle estime que l’immunité devait être retirée au député» a-t-il ajouté.
Samir Dilou a également affirmé qu’il n’y a pas plus facile que de lancer des accusations, certaines pouvant même porter préjudices sans pour autant avoir une suite sur le plan juridique : «le courage n’est pas de lancer des accusations, mais de savoir être responsable», dit-il
Il a par ailleurs estimé que l’envoi d’une convocation par la présidence de l’Assemblée au ministre de la Défense à propos de cette affaire n’est pas normal, dit il : «Toute cette affaire n’est pas normale, la justice aurait due être saisie dès le début», a-t-il ajouté en rappelant que tout député peut être convoqué et entendu par la justice, puis il peut adresser une correspondance à la présidence de l’Assemblée pour faire valoir à son immunité.
Rappelons que le député islamiste Rached Khiari est en fuite depuis sa convocation par le parquet militaire. Il dit cependant ne pas être en fuite mais qu’il ne se présentera pas à la justice militaire (Sic!)…
Y. N.
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