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Le gouvernement fustigé pour avoir empêché Imed Trabelsi d’assister à l’enterrement de son père

«Même Ben Ali n’a pas osé le faire !», ont dénoncé de nombreux personnages publics, activistes et politiciens, à l’instar de dirigeants Ennahdha, en commentant le refus des autorités de permettre à Imed Trabelsi, en prison depuis janvier 2011, d’assister à l’enterrement de son père, décédé hier.

Kalthoum Kannou, l’ancienne présidente de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), a estimé que ce refus est une honte pour la justice : «Je suis contre tout ce que les Trabelsi ont fait, mais je dénonce la politique de vengeance», a-t-elle écrit, emboîtant ainsi le pas au dirigeant Al-Jomhoui Issam Chebbi, ou encore au député Walid Jalled, qui a qualifié ce refus de haineux et inexplicable.

L’ancien dirigeant Ennahdha Lotfi Zitoun, a lui aussi pris part à la campagne menée contre le gouvernement suite à ce refus, tout en dénonçant et en regrettant le silence de certaines parties vis-à-vis de cette injustice : «Les anciens prisonniers à qui Ben Ali a permis d’assister aux funérailles de leurs parents auraient pu défendre le droit de Imed Trabelsi à assister à celles de son père», a-t-il posté sur son compte Facebook.

Samir Dilou s’est également étonné que l’on empêche un prisonnier d’assister aux funérailles d’un membre de sa famille, qui plus est son père, tout en dénonçant les principes à géométrie variable et en écrivant : «Mohamed Naceur Trabelsi est décédé, qu’il repose en paix. Empêcher son fils d’assister à ses funérailles, Quelles que soient les raisons, n’aura servi qu’à nourrir les rancunes.. !»

De son côté l’Association internationale de la défense des droits de l’homme a publié un communiqué en estimant que la décision des autorités s’apparente à une «fâcheuse politique de haine» et en s’interrogeant : «En quoi les autorités auraient pu être dérangées si Imed Trabelsi avait été autorisé à assister aux funérailles de son père ? Cela représente une bassesse morale non pareille».

On a aussi rappelé que Ben Ali avait permis au dirigeant islamiste, actuel président de la Choura d’Ennahdha, Abdelkarim Harouni de quitter la prison pour assister aux funérailles de sa maman : «Mon père Me Mohamed Nouri, était avocat des islamistes et Harouni, alors prisonnier, a pu assister à l’enterrement de sa mère. Ben Ali avait plus d’honneur que vous !», a écrit pour sa part, Mourad Nouri, fils dudit avocat.

Y. N.

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