Les Tunisiens vont pouvoir venir à bout de l’épidémie de Covid-19 grâce à l’intensification en cours de la campagne de vaccination, mais pas seulement; ils vont pouvoir aussi bénéficier de la fin du «stress collectif» et de la «dépression générale» où ils étaient plongés, suite aux mesures annoncée par le président Kaïs Saïed, le 25 juillet dernier, et qui ont été accueillies avec un grand soulagement par une majorité de la population.
Par Pr Faouzi Addad *
En plus de la vaccination qui va jouer un rôle capital dans la bataille finale contre le coronavirus en Tunisie, il y a une nouvelle donnée d’ordre général qui va probablement contribuer à l’amélioration de la situation sanitaire, c’est la levée du stress collectif que nous étions en train de vivre depuis des mois.
En effet, un état de dépression générale régnait dans le pays. Les Tunisiens étaient inquiets pour leur avenir et pour celui de leurs enfants. Voir chaque jour les mêmes têtes se disputer à longueur de journée, que ce soit sur les plateaux télé, à la radio ou au sein même du parlement a contribué à la pérennisation de cet état de stress.
Les Tunisiens semblent plus joyeux et moins stressés
Or, on sait de façon claire qu’un stress intense et régulier est à l’origine d’une réponse immunitaire excessive source d’inflammation. Cela pourrait-il expliquer cet excès de mortalité chez nous lors de cette épidémie?
Quoi qu’il en soit, on constate, depuis quelques jours, un changement du comportement des Tunisiens qui sont plus joyeux, plus avenants, beaucoup moins stressés. Cela aura forcément une répercussion positive sur notre santé morale mais aussi physique. Espérons que cette situation perdurera le plus longtemps possible.
Nous avons aussi besoin d’une feuille de route claire pour savoir où nous allons et que certains politiciens comprennent que les temps ont changé et que les Tunisiens ne veulent plus de cirque mais des propositions concrètes pour avancer et émerger sur tous les plans.
Les mesures barrières restent un pilier de la lutte contre le Covid-19
Dans ce moment historique que nous vivons depuis le 25 juillet, restons unis et solidaires et œuvrons pour l’intérêt de la collectivité nationale et pour le bien de notre pays. Mais n’oublions pas de garder les mesures barrières qui restent un pilier de la lutte contre cette épidémie même pour les vaccinés.
* Professeur en cardiologie.
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