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Tunisie : Les «sbayhia» font de la résistance

Rached Ghannouchi, Moncef Marzouki, Nejib Chebbi, Hamma Hammami, Sidem Bensedrine, Ridha Belhadj et les autres…

L’actualité hier, jeudi 14 octobre 2021, en Tunisie, a été très fournie, mais particulièrement marquée par l’activisme nauséabond des «sbayhia», les vendus de la république, traitres par vocation et par habitude, qui jubilent lorsque leur pays se trouve dans une mauvaise passe ou sous des pressions extérieures particulièrement virulentes, pressions que du reste ils se sont employés, des mois durant, à alimenter en amont pour s’en féliciter en aval. Ces traitres sont déjà, pour la majorité d’entre eux, des zombies politiques, démasqués par leurs compatriotes qu’ils ont toujours trahis, lesquels ont découvert leurs pratiques abjectes et les ont définitivement vomis. Qu’ils pavoisent et qu’ils jubilent des difficultés de leurs pays, ils sont déjà dans la poubelle de l’histoire.

Par Ridha Kéfi

Qu’ils s’appellent Rached Ghannouchi, Moncef Marzouki, Nejib Chebbi, Hamma Hammami, Sihem Bensedrine, Ridha Belhadj et autres minus de la république, véritables girouettes devant l’Éternel, dont le peuple tunisien, qui les a vus à l’œuvre au cours des dix dernières années, qui sont les pires de son histoire contemporaine, a eu largement le temps de découvrir leur nocivité – comme on dit de la cigarette qu’elle est nocive pour la santé – et ne leur ménage plus sa cordiale détestation et son mépris total, et pas seulement dans des commentaires saillants dans les réseaux sociaux.

Ils veulent voir les blindés d’une armée étrangère dans les rues de Tunis

Cette détestation et ce mépris, ces «sbayhia» y ont souvent droit aussi de la part des badauds qu’ils croisent dans la rue, lors des rares fois où ils osent mettre le pied dehors ou se pavaner dans l’avenue Bourguiba, à Tunis, pour manifester contre la soi-disant «dictature de Kaïs Saïed». Certains d’entre eux, habitués aux lamentations dans les couloirs des chancelleries et les rédactions des médias internationaux, auraient peut-être aimé voir les blindés de quelque puissance étrangère traverser les artères de Tunis et de Carthage pour aller déloger un président de la république élu par plus de 72% des suffrages exprimés, alors que ceux d’entre eux qui s’étaient présentés contre lui n’ont recueillis que des «zéro virgule», comme ne cessent de les railler les Tunisiens dans des commentaires sous leurs postes dans les réseaux sociaux, lorsque ces «démocrates» ne verrouillent pas la discussion pour empêcher d’être contredits.

Lorsque Kaïs Saïed demande au ministre des Affaires étrangères Othman Jerandi de prendre les mesures nécessaires pour retirer à Moncef Marzouki son passeport diplomatique, comme il l’a fait hier, lors du premier conseil des ministres du gouvernement Najla Bouden, présidé par lui, non seulement il est dans son droit et dans son rôle de chef de l’Etat et de gardien de sa pérennité, mais ce sont des millions de Tunisiens qui le lui demandent avec insistance depuis plusieurs semaines, lassés par les trahisons successives devenues insupportables de cet ancien président «provisoire» – faut-il le rappeler, car non élu mais adoubé et imposé par le parti islamiste Ennahdha – qui a vendu son âme et sa conscience au Qatar, à la Turquie et à l’Organisation internationale des Frères musulmans et qui ne rate aucune occasion pour insulter ses compatriotes, pas assez «démocrates» à son goût.

Les vrais responsables du désastre actuel en Tunisie

Certains Tunisiens vont même plus loin en insistant auprès du président de la république pour qu’il intervienne auprès des instances concernées pour faire cesser le paiement du salaire de président de la république (ce que M. Marzouki n’a jamais vraiment été) qui lui est servi depuis qu’il a mis les pieds au palais de Carthage, en janvier 2012, et qui continue de lui être servi à vie. D’autres exigent même de traduire ce félon devant la justice pour répondre de l’accusation de haute trahison (les preuves ne manquent pas, tant il est bavard et charrie contre son pays dans les médias étrangers) et de le dépouiller de sa nationalité tunisienne, car non seulement il met rarement les pieds en Tunisie (il vit entre Paris et Doha depuis 1990, après avoir passé le premier tiers de sa vie à Rabat), mais il ne cesse de carrément cracher sur ses compatriotes parce qu’ils le rejettent en masse, lui et ses employeurs islamistes.

Sans aller jusqu’à ces extrémités, on peut tout de même déplorer que des personnalités politiques de premier plan qui ont assumé des responsabilités importantes au sein de l’Etat soient à ce point ingrats vis-à-vis de leur peuple et aussi «vaches», pour employer un terme trivial, à l’égard de leur pays. Au point de quasiment jubiler parce que l’agence de notation Moody’s a annoncé, hier, la révision de la note souveraine de la Tunisie pour la dégringoler à Caa 1 en maintenant la perspective négative, ce qui va rendre hypothétique la sortie de l’Etat tunisien sur le marché financier international et renchérir les coûts à l’international pour les entreprises tunisiennes, ou parce que «la situation en Tunisie» (sic!) ait été à l’ordre du jour d’une séance du Congrès américain, comme l’a déploré, à juste titre (c’est le moins que l’on puisse attendre du chef d’un Etat souverain), le président Saïed, en recevant hier au palais de Carthage l’ambassadeur des Etats-Unis Donald Blome.

Ces pseudos défenseurs de la démocratie sont, en réalité, des assoiffés de pouvoir frustrés, qui ont eu plusieurs fois l’occasion, au cours des dix dernières années, de prouver leurs mérites mais ils ont prouvé à chaque fois qu’ils n’en ont aucun au point de mener le pays, par leur incompétence et leur gabegie, tout droit dans la crise où il se morfond aujourd’hui.

Ces puissances qui veulent le bonheur des peuples

Cette crise, qui broie douze millions de Tunisiens, ne doit rien à Kais Saïed, au pouvoir depuis fin 2019, mais elle doit tout aux manigances «politichiennes» de ces jojos dans les coulisses d’un Etat qu’il ont ouvert à tous les vents et mis à genou. Ils jubilent aujourd’hui en voyant les résultats de leurs errements passés qu’ils cherchent vainement à faire endosser à un homme, patriote et intègre, qui a découvert l’ampleur du désastre qu’ils ont commis et tente, depuis l’annonce des «mesures exceptionnelles», le 25 juillet dernier, de sauver ce qui pourrait encore l’être dans un pays qui va à vau l’eau. Et les Tunisiens ne s’y ont pas trompé qui sont aujourd’hui, selon tous les sondages d’opinion, plus de 90% à le soutenir, contre vents et marées, et surtout contre les tentatives de pressions étrangères menées par les Etats-Unis, l’Union européenne et le club du G7, qui tardent vraiment à comprendre cette satanée «situation en Tunisie», dont l’extrême simplicité semble totalement échapper à leur si complexe intelligence.

Cette intelligence, rappelons-le, nous a déjà valu de nombreux drames, suite à l’intervention violente et injuste de ces puissances, au Chili (où ils ont fait tuer un président démocratiquement élu et populaire, Salvador Allende, et installé un atroce dictateur, Augusto Pinochet), en Afghanistan, en Libye, en Irak et en Syrie (où ils ont installé durablement des groupes terroristes et l’anarchie et la corruption et qui vont avec), pour ne citer que ces quelques exemples qui nous parlent et qui illustrent, par le feu et le sang, la sincérité de l’engagement de ces puissances en faveur du bonheur des peuples…

De ce bonheur là, les Tunisiens ne veulent pas, quitte à devoir faire encore des sacrifices pour s’en sortir tous seuls.

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