Le dirigeant nahdhaoui et ancien ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem Bouchléka, a commenté, ce jeudi 9 décembre 2021, la rumeur selon laquelle l’avocat et activiste politique, Imed Ben Halima, a été interdit de voyager.
Selon Abdessalem, Ben Halima a bel bien été interdit de voyager et sera peut-être même convoqué par la justice militaire, même si l’intéressé avait démenti ces rumeurs hier.
Le nahdhaoui a, par ailleurs, affirmé que cette sanction vise la liberté d’expression de l’avocat, qui, enchaînant les critiques envers le président de la république, Kaïs Saïed, commencerait à déranger…
Rappelons qu’hier, Ben Halima a accusé, sur Shems FM, Kaïs Saïed de refuser de dissoudre le parlement par crainte d’une victoire de Abir Moussi aux éventuelles élections anticipées. Il a également dit, lors de la même interview, que les mesures présidentielles exceptionnelles du 25 juillet n’ont été possibles que grâce à la présidente du Parti destourien libre (PDL).
«C’est la déclaration la plus sincère prononcée par Imad Ben Halima. Sans le travail destructif de Abir et son banditisme, Kaïs Saïed n’aurait pas pu déclencher le coup d’État du 25 juillet, mais sa récompense a été l’interdiction de voyager, et peut-être le transfert devant la justice militaire. La leçon tirée de tout cela est que la dictature a un début et n’a pas de fin, et qu’il ne faut pas aider un oppresseur dans son oppression afin que Dieu ne fasse pas en sorte qu’il vous oppresse vous aussi», a-t-il commenté, en lançant une pique contre Ben Halima qui soutenait Saïed avant le 25 juillet.
C. B. Y.
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