Samir Dilou, membre de l’équipe de défense de Noureddine Bhiri, a affirmé, dans une déclaration à Shems FM, dans la soirée du dimanche 2 janvier 2022, que les agents de sécurité gardant l’hôpital Habib de Bougatfa à Bizerte (où était hospitalisé le dirigeant du parti islamiste Ennahdha Noureddine Bhiri) auraient demandé à l’épouse de ce dernier, Saïda Akremi de signer un document avant d’entrer à l’hôpital pour rendre visite à son mari.
C’est ce que cette dernière a également affirmé dans une vidéo qui a circulé hier soir dans les réseaux sociaux, sans préciser le contenu du document en question. Elle a dit également qu’elle n’écarte pas la possibilité que son mari soit mort, dans une stratégie évidente visant à dramatiser la situation, sachant que ce dernier avait été mis en résidence surveillée depuis trois jours dans un lieu non connu du public aux environs de Bizerte.
Selon Me Dilou, Mme Akremi a refusé de signer le document en question parce qu’«elle n’avait pas vu la décision d’assignation à résidence et ignorait la réalité de l’état de santé de Bhiri».
Selon Shems FM, les forces de l’ordre ont quitté les environs de l’hôpital Habib Bougatfa après deux ou trois heures de stationnement. Est-ce à dire que le patient avait quitté les locaux ?
C’est aux autorités de communiquer sur cette affaire et de dissiper les rumeurs qui sont diffusées à son propos dans les réseaux sociaux et qui alimentent un climat d’incompréhension et de tension, entretenu par les dirigeants d’Ennahdha qui craignent, à juste titre, derrière cette affaire, l’ouverture d’enquêtes judiciaires les concernant pour les abus qu’ils ont commis au cours des dix dernières années au cours desquelles ils avaient conduit le pays et noyauté toutes les institutions de l’Etat, à commencer par la justice.
Selon certaines sources, Noureddine Bhiri avait été transféré, hier soir, au service de cardiologie de l’hôpital Habib de Bougatfa à Bizerte, après la détérioration de son état de santé. Selon son épouse, il souffrirait d’hypertension artérielle et de diabète et aurait refusé de prendre ses médicaments. Mais en l’absence de communication officielle sur le sujet, l’opinion publique à du mal à se retrouver dans les tonnes de rumeurs diffusées par les partisans du parti islamiste à longueur de journée à travers les réseaux sociaux et les médias qui sont obligés de prendre l’information où ils la trouvent.
I. B.
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