Opposée à la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), l’Association des magistrats tunisiens (AMT) a appelé à une grève les 9 et 10 février 2022 dans tous les tribunaux du pays.
Dans son communiqué publié ce mardi, l’AMT a appelé les magistrats judiciaires, administratifs et financiers à observer cette grève pour dénoncer la décision du chef de l’Etat, Kaïs Saïed, relative à la dissolution du CSM, estimant que cela «est contraire à la constitution et porte atteinte au système de la séparation des pouvoirs, pilier de l’État de droit».
L’AMT estime que le CSM est une «institution constitutionnelle indépendante qui contrôle le bon fonctionnement de la justice et garantit le principe de la séparation des pouvoirs ainsi que l’indépendance du pouvoir judiciaire et que sa dissolution porte atteinte à l’acquis démocratique».
Tout en affirmant qu’une réunion est prévue samedi prochain afin de débattre de la situation de la justice en Tunisie et des moyens à mettre en place pour faire face aux décisions du président, l’AMT a également appelé les magistrats, les composantes de la société civile et personnalités nationales à participer à un rassemblement «pour défendre l’indépendance de la justice et l’État de droit», jeudi prochain, devant le siège du CSM, fermé hier par la police.
Y. N.
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