Ambitieuse, prétentieuse, narcissique et un brin mythomane, Olfa Hamdi, éphémère Pdg de la compagnie Tunisair, imposée par le parti islamiste Ennahdha, avant que la découverte de son maigre CV lui a valu un limogeage sans ménagement, a cru pouvoir créer un parti, avec trois pelés et deux tondus, qu’elle a baptisé Troisième République. Pas prétentieux du tout…
Dans la conférence de presse qu’elle a tenue aujourd’hui, jeudi 24 février 2022, pour présenter son nouveau parti, Mme Hamdi a gratifié les journalistes d’une série de truismes et de lapalissades. «La Troisième République doit être démocratique et réformiste» et «œuvrera pour un parlement fondé sur le respect mutuel entre les députés», dénonçant au passage la violence dont a été le théâtre le parlement dont les travaux ont été gelés par l’annonce des «mesures exceptionnelles», le 25 juillet dernier, par le président dela république Kaïs Saïed.
Mme Hamdi a ajouté que le parti de la Troisième République a élaboré un code de conduite pour les parlementaires et est en train de travailler sur un amendement du règlement intérieur du prochain parlement. La réforme concernera aussi la commission parlementaire des finances, a-t-elle aussi précisé.
«Le parti œuvrera pour la réalisation de l’unité nationale en imposant un certain nombre de lignes rouges, telles que la sécurité des Tunisiens, leur alimentation et leur santé», a expliqué Mme Hamdi, en soulignant que la Troisième République sera «un parti centriste» et «aura nécessairement une vocation économique» et en insistant sur la nécessité de «rétablir la valeur du dinar tunisien en faisant entrer sur le marché intérieur davantage de devises fortes, à condition que cela ne soit pas en s’endettant pour financer la consommation». Comment cela ? Réponse de Mme Hamdi: «L’introduction de devises fortes dans le pays passe par l’augmentation du nombre d’étrangers se rendant en Tunisie, d’où la nécessité de promouvoir le tourisme».
Bref, ceux qui espéraient découvrir un parti différent des quelque 250 déjà existants et qui aurait un vrai programme de gouvernement porteur d’idées, d’opportunités et d’ouvertures pour sortir la Tunisie de l’ornière de la crise où elle se morfond depuis 2011, en ont finalement eu pour leur frais. Mme Hamdi, qui a montré ses limites en dirigeant Tunisair pendant quelques semaines par des effets de manche et des gesticulations puériles devant les caméras, a confirmé tout le mal que l’on a pensé d’elle jusque-là.
I. B.
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