L’activiste politique, professeur universitaire et historien Adel Ltifi a annoncé ce mardi 1er mars 2022, le lancement officiel de son projet politique « Takaddom » (Progrès), dont il sera le candidat officiel à la prochaine présidentielle.
Adel Ltifi, originaire de Kasserine qui enseigne actuellement l’Histoire à Paris en France, a organisé une conférence de presse pour présenter son projet, soutenu par des personnalités, des cactivistesativistes et des intellectuels à l’instar de Youssef Seddik, Salsabil Klibi, ou encore Ahmed Souab et Fethia Saidi, et qu’il annonce comme projet «démocratique, social, progressiste», basé essentiellement sur «le rationnel et sur la participation dans le but de contribuer à la construction d’une vraie démocratie en Tunisie».
Ayant constaté l’absence d’un accord sur les bases de la coexistence dans le cadre des divergences des orientations politiques en Tunisie, Adel Ltifi a décidé de lancer son projet, «mûrement réfléchi et qui a été créé à partir de constats effectués durant les dernières années dans différents domaines», dit-il, en affirmant que le projet Progrès vise à créer une dynamique sociétale regroupant la société civile et les personnalités nationales, et en opérant différemment des forces vives qu’il a qualifiées de passéistes, pour certains, conservatrices ou populistes pour d’autres : «Il s’agit d’un projet rationnel qui vient combler un vide sur la scène politique tunisienne, en l’absence d’un projet politique qui regroupe les forces progressistes».
Et d’ajouter : «Notre opposition à l’islam politique vient de la necessité de la séparation de la politique et de la religion, d’autant que durant la dernière décennie, ce courant a prouvé son échec en Tunisie, comme il l’avait prouvé ailleurs, il y a quelques siècles. Ce n’est donc pas la religion qui pose un problème, loin de là, celle-ci est une liberté individuelle que nous respectons».
Adel Ltifi a également indiqué que ce projet soutient les libertés, l’égalité sur tous les plans (dont l’héritage), la culture, l’environnement et une vraie démocratie opposée à l’extrémisme et au populisme et «qui ne tournera pas autour de la gouvernance, mais qui vise à gouverner pour gérer les affaires publiques et répondre ainsi aux revendications du peuple tunisien, qui a besoin d’une alternative», a ajouté l’historien.
Quant aux prochaines échéances électorales, Adel Ltifi a indiqué que Progrès sera au rendez-vous, notamment par le biais de sa candidature à la prochaine présidentielle, «dont on ne connaît pas encore la date» souligne-t-il, et d’autres pour les législatives.
«Il n’y a pas que Kaïs Saïed comme candidat à la présidentielle, nous avons d’autres alternatives, en l’occurrence des personnes intègres avec une vision claire, prêtes à relever le défi, notamment en adoptant le projet Progrès et ses orientations», a-t-il conclu.
Y. N.
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