Ce billet raconte les exploits d’un être exceptionnel qui plane au-dessus de toute une nation, la Tunisie en l’occurrence, aujourd’hui à genou, souvent classée dernière ou, au mieux, avant-dernière dans toutes les courses. Toute ressemblance avec une personnalité connue est une pure coïncidence.
Par Mounir Chebil *
J’ai 64 ans ans et je suis président de la Fédération tunisienne de la course de fond. Le sprint n’étant pas mon point fort, car tout le monde dit que je suis très lent dans la détente.
Pour le championnat des 10 000 mètres, je me suis bien entraîné. Puis, j’ai sélectionné les candidats qui voulaient se mesurer à moi. Tous n’avaient pas les potentialités pour une telle compétition. Je me suis donc trouvé seul sur la piste. Après 10 heures de course, j’étais le premier à franchir la ligne d’arrivée sous les ovations de 100 000 spectateurs.
Les arbitres que j’ai désignés ont attesté que j’ai gagné la course et que j’ai battu le record.
Le comité olympique, dont j’ai également choisi les membres, m’a remis la médaille d’or, la médaille d’argent et la médaille de bronze, et m’a sacré champion de Tunisie et meilleur coureur de fond de tous les temps.
Fort de cette légitimité, je suis ainsi parvenu à régner sur tout le sport tunisien sur les plans de l’organisation et de la compétition de telle sorte que personne n’a pu se mesurer à moi, car j’avais changé toutes les lois et toutes les réglementations établies au temps du «fassad» (corruption).
Des fois, je me trouvais sans adversaire, d’autres fois, rien qu’en voyant la crispation des traits de mon visage, mes nerfs tendus et mes yeux qui crachaient le feu, on jetait l’éponge. J’étais champion à tous les coups. Mes comités de soutien disséminés dans tous les quartiers du pays ont fait de moi un mythe vivant. J’ai dû édifier un autel où on vient se prosterner devant les photos retraçant mes exploits sportifs, mes médailles et mes trophées.
Au lieu de saluer ces performances surnaturelles, des adeptes de la subversion font des pressions sur les instances sportives internationales pour ne pas reconnaître mes records et pour m’éliminer des compétitions internationales comme elles l’ont fait pour les sportifs russes.
Par ailleurs, Ons Jabeur s’entête à me faire de l’ombre. Elle refuse de me rencontrer sur un court de tennis et faire en sorte que je gagne. Vouloir défier le symbole du sport tunisien relève de la haute trahison, surtout que sa connivence avec les forces étrangères est manifeste, puisque «Ommok Sannafa», qui continue de baisser la notation du pays, relève régulièrement celle de cette renégate, déjà en train de planer dans les cieux du sport tunisien et arabe. C’est au ministère public d’assumer ses responsabilités historiques !
* Ancien cadre de la fonction publique.
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