La Tunisie condamne l’assassinat de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh par les forces d’occupation israéliennes, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères, qui a également dénoncé «les violations répétées des droits humains, et une atteinte flagrante à la liberté des médias, au mépris des lois, des normes et des pactes internationaux».
Dans son communiqué publié ce mercredi 11 mai 2022, le ministère a également affirmé que la Tunisie appelle «la communauté internationale à assumer ses responsabilités morales et légales afin de faire cesser les violations israéliennes et mettre fin à la politique d’impunité dont bénéficient les forces d’occupation tout au long des 74 années d’occupation».
La Tunisie rappelle également que la sécurité des journalistes dans les zones de conflits est une responsabilité internationale et l’assurer est une obligation conformément au droit international, estimant par ailleurs «qu’on ne peut plus continuer à traiter les questions internationales liées notamment à l’occupation et aux violations du droit de l’homme d’une façon sélective et avec une politique des deux poids deux mesures».
«« Ce n’est peut-être pas facile de changer la réalité », disait-elle, mais elle a été capable « de transmettre cette voix au monde”..», conclut le ministère.
Rappelons que Shireen Abu Akleh a été tuée ce matin par un tir de l’armée israélienne, selon des témoins, dont ses collègues, et des responsables palestiniens, alors qu’elle couvrait des affrontements dans le secteur de Jénine en Cisjordanie occupée.
Parmi les témoins, on compte notamment le journaliste Ali al-Samoudi qui a lui aussi été touché par balle dans le dos et qui est actuellement hospitalisé. Il a démenti l’existence de tirs du côté palestinien et affirme que ceux-ci provenaient de l’armée israélienne (témoignage vidéo)
L’armée israélienne a, quant à elle, a indiqué que ses soldats avaient riposté à des tirs provenant de Palestiniens armés en affirmant enquêter sur les circonstances de cet assassinat et qu’elle «étudie la possibilité que des journalistes aient été touchés par des hommes armés palestiniens»….
De leur côté, l’Union européenne et les États-Unis ont réclamé une enquête « transparente et indépendante ». Quant au Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, il s’est «consterné par la mort de la journaliste» et a aussi exigé une enquête sur les circonstances de son décès.
Y. N.
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