La Tunisian Investment Authority (TIA) a élaboré une feuille de route de 39 mesures basée sur une concertation entre les secteurs public et privé pour relancer l’investissement en Tunisie, qui stagne depuis 2011, alors que le pays fait face à une faible croissance économique et un taux de chômage estimé à 16% de la population active, et qui dépasse 40% parmi les diplômés du supérieur et dans certaines régions intérieures.
Cette feuille de route, qui sera prochainement examinée par le conseil des ministres, est issue d’un atelier national sur le thème «Repenser l’investissement – Reboot».
Cinq secteurs sont priorisés dans ce document : l’automobile, l’aéronautique, les TIC, l’industrie pharmaceutique et les énergies renouvelables, a indiqué le président de la TIA, Mohamed Ouertatani lors de l’atelier.
Il a jugé nécessaire désormais de mieux profiter des opportunités offertes dans le secteur des composants automobiles, notamment en cette période marquée par la sortie de plusieurs investisseurs d’Ukraine. Il y a une possibilité d’attirer ces investisseurs en Tunisie, d’autant plus que notre pays «offre plusieurs avantages en matières de ressources humaines, de faible coût de production et de proximité géographique avec l’Europe», selon M. Ouertatani.
Le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Saied, a indiqué que les cinq secteurs identifiés sont porteurs, et que la mise en place d’un partenariat entre les secteurs public et privé permettra de renforcer la valeur ajoutée de plusieurs activités.
«Les mesures conçues dans le cadre de la feuille de route portent principalement sur les questions foncières, les transferts monétaires et le trafic portuaire. Elles reposent sur un rapprochement entre le monde universitaire et les entreprises privées en plus de simplifier les procédures administratives et d’améliorer le climat des affaires», a expliqué M. Saied, en précisant que son département a réalisé un état des lieux pour identifier les bâtiments prêts à accueillir des investisseurs souhaitant s’implanter en Tunisie, y compris ceux en provenance d’Ukraine.
Il a également indiqué que plusieurs visites sont prévues dans les capitales européennes cette semaine pour rencontrer des investisseurs étrangers et promouvoir le site tunisien.
Sur un autre plan, le ministre a indiqué que les discussions avec le FMI avancent et que parvenir à un accord avec le bailleur de fonds international permettra à la Tunisie de rétablir son équilibre financier et de relancer les investissements.
Rappelons que la Tunisie sollicite du FMI un prêt de 4 milliards de dollars pour boucler son budget pour 2022 et relancer son économie en berne depuis 2011 et qui a subi un ralentissement forcé suite à la pandémie de Covid-19.
I. B. (avec Tap).
Donnez votre avis