Le projet Biorest pour développer l’agriculture biologique en Tunisie

Le secteur de l’agriculture biologique jouit d’un positionnement remarquable dans la stratégie de développement de l’agriculture en Tunisie dont les exportations agricoles totales ont contribué de 20% à la balance commerciale alimentaire en 2021.

Cette place est en voie d’être renforcée grâce au lancement officiel, jeudi 19 mai 2022, à Tunis, du nouveau projet de la FAO sur «l’appui au développement d’une agriculture biologique durable et résiliente dans un contexte de changement climatique en Tunisie – Biorest». En plus de l’appui financier fourni par la Coopération Suisse, il convient de souligner l’expertise indéniable de la Suisse dans le domaine de l’agriculture biologique.

Dans son discours de lancement, Philippe Ankers, coordinateur de la FAO en Afrique du Nord et représentant en Tunisie, a souligné que ce projet arrive à un moment crucial dans l’évolution du secteur bio en Tunisie.

L’assistance technique est jugée nécessaire pour que l’agriculture biologique soit un moteur du développement territorial durable et inclusif. La direction générale de l’agriculture biologique (DGAB) et le laboratoire officiel de contrôle concerné sortiront de ce projet avec des capacités renforcées.

L’appui visera également les organisations de producteurs bio et leurs services d’encadrement afin d’innover.

Défis structurels et contraintes majeures

La résilience des systèmes de production agricole biologique sera renforcée face au changement climatique, les ressources naturelles seront utilisées de manière plus efficace et durable.

La Tunisie est classée en tête des pays exportateurs des produits biologiques, mais ceci n’occulte pas le fait que le secteur reste confronté à des défis structurels et des contraintes majeures.

Patrik Zimmerli, représentant de la direction de la coopération à l’ambassade de Suisse, a précisé que ce projet vient à point nommé pour accompagner les efforts du gouvernement tunisien vers plus de résilience au changement climatique. Développer l’agriculture biologique est une réponse adéquate et représente une des meilleures solutions pour l’adaptation au changement climatique et offrir de nouvelles opportunités économiques aux producteurs travaillant à l’échelle familiale.

Dans son allocution d’ouverture Samia Maamer, directrice générale de l’agriculture biologique au ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, a mis en avant les performances de ce secteur qui se démarque par sa plus-value compétitive en terme de qualité de la production.

7 500 producteurs sur 300.000 Ha de superficies certifiées bio

La Tunisie pays exportateur des produits biologiques bénéficie d’une reconnaissance et équivalence mutuelle indéterminée, reconnaissance accordée par l’Union européenne, la Confédération Suisse et le Royaume Uni. En Tunisie, plus de 7 500 producteurs sont actifs, sur plus de 300.000 Ha de superficies certifiées bio.

L’exportation des produits bio basés essentiellement sur l’huile d’olive et les dattes a permis de réaliser un chiffre d’affaire de plus de 700 millions de dinars en 2021.

La vision nationale à l’horizon 2030 projette de positionner ce secteur en modèle international soutenu par une meilleure gouvernance et une diversification des produits autres que les produits bénéficiant d’une reconnaissance à l’échelle internationale (huile d’olive, dattes…) tout en épousant la dynamique actuelle des huiles essentielles, de caroube, de légumes, des produits de la chaîne de valeur des figues de barbarie et de produits d’épicerie fine qui d’année en année, se positionnent sur les marchés internationaux.

Communiqué.

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