Deux startups ont été créées en Tunisie et au Japon, grâce au projet de valorisation des bio-ressources en terres semi-arides et arides pour le développement régional (Satreps), a déclaré à l’agence Tap Moncef Harrabi, professeur des universités en génétique végétale et partenaire de ce projet.
Les deux startups sont : une japonaise Med R&D Co. Ltd qui fabrique un produit anti-âge à base de feuilles d’olivier. Et une tunisienne, Plante nature, spécialisée dans les produits pharmaceutiques et cosmétiques, obtenus à partir de plantes médicinales et aromatiques, a déclaré Harrabi lors d’une récente visite à Mornag, au siège de la société Sadira (exportations de produits agricoles vers l’Europe), partenaire du projet Satreps.
Pour Harrabi, la création d’une startup aidera à l’exportation légale de ces plantes médicinales et aromatiques, ainsi que des produits qui en sont extraits.
Les deux startups cherchent à créer ensemble une joint-venture, a déclaré le professeur Isoda Hiroko, propriétaire de la startup japonaise Med R&D Co.Ltd, qui a mené, en collaboration avec Plante nature, une recherche pour valoriser les molécules bioactives issues d’extraits végétaux, à savoir les extraits de feuilles d’olivier de certaines variétés nord-africaines qui possèdent des propriétés antioxydantes, anticancéreuses et anti-allergiques.
Grâce aux résultats de recherche obtenus ainsi qu’à la recherche conjointe entre le secteur privé, le secteur public et les universités tunisiennes et japonaises, un nouveau produit anti-âge a été développé et lancé sur le marché japonais par Med R&D Co.Ltd.
Ce nouveau produit a été présenté au Food Ingredient Show qui s’est tenu au Japon en octobre 2021 et a attiré l’attention de près de 30 entreprises japonaises.
Quant à la startup tunisienne Plante nature, elle est en cours de création entre les deux partenaires du projet Satreps (ferme Harrabi et société Sadira).
Riadh Ksouri, directeur du Laboratoire des plantes aromatiques et médicinales du Centre de biotechnologie de Borj Cédria et coordinateur des équipes tunisiennes du projet Satreps, a souligné que ces startups ont été créées après la signature de 19 conventions entre des institutions de recherche et des entreprises tunisiennes et japonaises, dont six conventions. avec un financement d’une valeur de 14 000 à 50 000 dinars.
Le projet Satreps est mené depuis 2010, conjointement par la Tunisie, le Japon et le Maroc. Il visait à promouvoir la recherche scientifique dans le domaine des bioressources et la création d’une nouvelle industrie dans le domaine des aliments fonctionnels et des produits nutraceutiques (fabriqués à partir de substances alimentaires), en augmentant la collaboration entre les organismes de recherche et les entreprises privées.
La première phase du projet a été financée par la Tunisie et le Japon pour un coût estimé à 7 millions de dinars tunisiens (MDT), et la deuxième phase est financée par la Tunisie, le Maroc et le Japon à hauteur de 3,5 MDT. Il s’est terminé en mai 2022.
D’après Tap.
Donnez votre avis