Présent sur les plateaux de la chaîne de télévision islamiste, Zitouna TV, l’ancien président provisoire, Moncef Marzouki, a copieusement insulté l’actuel chef de l’Etat, Kaïs Saïed, tout en l’accusant d’être un dictateur et en promettant qu’il sera bientôt jugé.
«C’est un fou, un cinglé !», a hurlé Marzouki, presque hystériquement, en frappant sur la table, avant de poursuivre : «Les gens doivent comprendre que c’est un psychotique qui est en train de détruire le pays. Comment un peuple peut-il céder à une personne souffrant d’anomalies psychologiques et mentales ? Je dis cela en tant que médecin. Réveillez-vous ! Je suis en colère parce qu’une bande de naïfs et d’idiots veulent qu’il continue».
Le fondateur du parti Congrès pour la république (CPR) n’a pas retenu ses impulsions, et a, dans le même cadre, traité le président Saïed de «paranoïaque», l’accusant d’halluciner en pensant, à plusieurs reprises, qu’il a été la cible d’une tentative d’empoisonnement. Il l’a également traité de «mégalomane».
Moncef Marzouki a, par ailleurs, invité l’armée tunisienne à «miser sur le bon cheval» et à arrêter d’obéir à Saïed, assurant que sa fin, en tant que président, est pour bientôt, et qu’il sera jugé, notamment, pour «haute trahison».
Rappelons qu’en décembre 2021, Moncef Marzouki a été condamné, par contumace, à 4 ans de prison, pour «atteinte à la sécurité extérieure de l’Etat», après avoir appelé le président français Emmanuel Macron, lors d’une manifestation anti-Saïed organisée à Paris (là où il réside) à ne plus soutenir la Tunisie tant qu’elle est gouvernée par Kaïs Saïed. Un dossier judiciaire qui a été sans doute influencé par la réaction médiatique du chef de l’Etat, lequel n’avait pas du tout apprécié les propos de Marzouki.
C. B. Y.
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