Selon Bassem Trifi, vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), le retrait des sécuritaires pendant le spectacle de l’humoriste Lotfi Abdelli, à Sfax, alors qu’ils étaient censés l’assurer, a été une «première dangereuse, qui menace les droits et libertés».
«Le chef de l’État [Kaïs Saïed] aurait dû assumer sa responsabilité politique et limoger le ministre de l’Intérieur [Taoufik Charfeddine] pour faire face à ces pratiques et pour que l’État assume sa responsabilité politique», a-t-il déclaré, ce jeudi 11 août 2022, sur les ondes de Mosaïque FM.
«Le discours du ministère de l’Intérieur sur ce qui s’est passé n’a pas été strict et le président de la république n’a pas pris les mesures qui s’imposaient face à ces pratiques, d’autant plus que les syndicats de sécurité se sont érigés en gardiens des bonnes mœurs et du goût public», a-t-il encore déploré.
Trifi a, par ailleurs, estimé qu’il y a une politique systématique d’impunité de la part des forces de sécurité, qui sont passées de la position de protecteur des droits et des libertés à celle d’agresseur, ajoutant que le ministère de l’Intérieur doit y faire face.
C. B. Y.
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