Le l’ancien dirigeant démissionnaire du mouvement islamiste Ennahdha Imed Hammami, devenu un fervent partisan du président de la république Kaïs Saïed, a déclaré que le gouvernement actuel a besoin de changements importants dans sa composition et que de nombreux ministres devaient être changés.
L’ancien ministre de la Santé, qui parlait dans l’émission ‘‘Studio Shems’’ sur Shems FM, aujourd’hui, lundi 15 août 2022, a ajouté que la Tunisie a aujourd’hui besoin d’un gouvernement capable de combattre la corruption, d’améliorer les conditions de vie des Tunisiens, de créer des emplois aux chômeurs et de faire face aux manœuvres visant à contrer le «processus du 25 juillet», par allusion aux réformes politiques engagées par le président Saïed.
Parmi les membres du gouvernement Bouden ayant réussi dans leur mission, Imed Hammami a cité les ministres de l’Intérieur Taoufik Charfeddine, de la Justice Leila Jaffel, la Santé Ali Mrabet, de l’Emploi Nasreddine Nsibi et des Affaires sociales Malek Zahi, sans préciser les critères qui lui ont permis de faire cette évaluation qui paraît plutôt impressionniste et subjective.
Evaluant l’apport de la Première ministre Najla Bouden, nommée en septembre 2021, M. Hammami a estimé qu’il s’est amélioré de manière significative au cours de la période récente, en comparaison avec la première période de son mandat, sans préciser où finit la première et ou commence la seconde période, sachant que Mme Bouden n’a pas encore bouclé sa première année au palais de la Kasbah.
Ces déclarations de M. Hammami, et sans lui faire un procès d’intention, semblent être un appel du pied en direction du chef de l’Etat pour qu’il pense à lui lorsqu’il décidera de changer la composition du gouvernement. C’est, en quelque sorte, une demande d’emploi faite publiquement.
«Je suis prêt à servir», semble dire l’ancien dirigeant islamiste, qui n’a quitté Ennahdha que lorsqu’il a compris que ce parti a dilapidé tout son capital politique et qu’il ne reviendra plus au-devant de la scène.
I. B.
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