Tunisie en avant appelle à un «processus participatif dans l’élaboration de la loi électorale»

Le mouvement Tunisie en avant, présidé par Abid Briki, a appelé, mercredi 24 août 2022, à l’adoption d’un processus participatif dans l’élaboration de la nouvelle loi électorale en raison de son importance pour le bon déroulement des élections législatives anticipées du 17 décembre 2022.

Le président de la république, Kaïs Saïed, avait confirmé, en ratifiant la nouvelle constitution, le 18 août dernier, qu’une nouvelle loi électorale serait élaborée dans la période à venir et il a confié la mission d’élaborer cette loi à la cheffe du gouvernement Najla Bouden.

Le mouvement Tunisie en avant a déclaré, dans un communiqué publié mercredi après la réunion de son secrétariat élargi, que «le processus participatif est une question qui va au-delà de la formalité et souligne la nécessité d’organiser des élections justes et transparentes qui pénalisent la fraude et rompent avec l’argent sale et tous les moyens visant à tromper et à influencer l’électeur.»

Si Tunisie en avant, qui appartient aux petits partis agglomérés autour du président de la république, insiste ainsi sur la nécessité de faire participer les forces politiques à l’élaboration de la nouvelle loi électorale, c’est parce qu’il sait que ce dernier, fidèle à sa démarche personnelle et unilatérale, s’oriente vers la promulgation d’un nouveau texte réglementant les élections, par décret présidentiel et sans aucune forme de débat.

Par ailleurs, et tout en prenant note de ce qu’il a décrit comme le climat démocratique ayant caractérisé le déroulement du référendum constitutionnel, le parti de Abid Briki a considéré la ratification de la nouvelle constitution comme un événement important dans l’histoire de la Tunisie, tout en appelant à accélérer la mise en application des articles de la nouvelle constitution, en particulier ceux liés aux institutions de l’État ou aux aspects sociaux, à la lumière de la conjoncture difficile que traverse le pays.

Tunisie en avant a, par ailleurs, dénoncé l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Tunisie, en particulier des États-Unis d’Amérique, estimant que ces ingérences n’auraient pas été possibles si certaines forces en Tunisie n’ont pas multiplié les appels pour une intervention étrangère.

D’autre part, le parti a souligné l’importance de créer les conditions appropriées pour le succès des événements internationaux auxquels la Tunisie assistera, qu’il s’agisse du sommet nippo-africain ou de la conférence francophone, et d’en profiter pour attirer les investissements et pousser la roue de la croissance, ajoute le communiqué de Tunisie en avant.

I. B.

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