Le taux d’inflation, qui a atteint en Tunisie 8,2% au cours des sept premiers mois de cette année, soulignant que ce pourcentage, malgré son caractère raisonnable par rapport aux taux d’inflation observés dans divers pays du monde, a un impact significatif sur la hausse des prix et la baisse du pouvoir d’achat, estime Abdelkader Timoumi, le responsable de la gestion de l’Institut national de la consommation (INC), qui appelle les citoyens à rationaliser leur consommation et à vérifier les informations sur les produits avant de les stocker et de faire ainsi grimper les prix.
Le responsable de l’INC, qui intervenait sur Shems FM, mercredi 31 août 2022, tout en appelant l’Etat à jouer son rôle dans l’approvisionnement du marché en produits de consommation, a souligné l’importance du rôle du citoyen dans la pression sur les prix et la disponibilité des produits, d’autant plus que la Tunisie s’apprête à traverser une période difficile en raison à la difficulté d’approvisionnement en produits importés et aux déficits de production au niveau national.
M. Timoumi a souligné que des études menées par l’INC montrent que le mode de consommation des citoyens ne sert pas leurs intérêts, et que 90% des Tunisiens ne se soucient pas de connaître les prix et 50% ne vérifient pas l’origine des produits.
Ce comportement contribue à la hausse des prix, estime M. Timoumi, par allusion au comportement irrationnel de beaucoup de consommateurs qui, par crainte de manquer de certains produits de première nécessité (sucre, café, lait, eau minérale, couscous, etc.), se mettent à en acheter plus que leurs besoins pour les stocker, ce qui contribue à créer des pénuries et à faire grimper les prix.
C’est pourquoi M. Timoumi estime que la solution première contre la cherté de la vie et qui est, surtout, à la portée du consommateur, consiste à rationaliser ses achats et à mieux gérer son budget personnel, d’autant que, selon le baromètre politique du mois d’août 2022, réalisé par Sigma Conseil en collaboration avec le journal Le Maghreb, 60,4% des ménages tunisiens estiment que leur situation financière est pire que l’année dernière.
I. B.
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