L’ancien ministre du Commerce Mohsen Hassen estime que l’augmentation des salaires pourrait conduire à plus d’inflation, qui a plafonné, en Tunisie, à 8,6 %, à la fin d’août 2022, notant qu’on ne peut restaurer le pouvoir d’achat en augmentant les salaires.
Selon M. Hassen, qui intervenait sur Mosaïque FM, aujourd’hui, mardi 6 septembre, la hausse des salaires en Tunisie dans le contexte actuel de faible croissance économique, risque d’augmenter davantage le taux d’inflation, et donc de réduire le pouvoir d’achat des citoyens.
Il s’agit plutôt d’accroître l’offre, d’impulser la machine de production, d’augmenter la productivité et de créer de la richesse. Ce n’est qu’après que l’on pourrait augmenter les salaires, a-t-il expliqué.
M. Hassen a également appelé le ministre du Commerce à plafonner les prix de nombreux produits après concertation avec les gens de la profession afin de maintenir une marge bénéficiaire minimale et préserver le pouvoir d’achat des Tunisiens, tout en rationalisant les importations et en soutenant les exportations, pour réduire les déficits commercial et extérieur.
Rappelons que l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) demande au gouvernement une nouvelle augmentation des salaires dans le secteur et le pouvoir publics qui soient gratifiante pour les salariés et qui résorbe en partie une inflation galopante. Mais le gouvernement ne semble pas disposé à accepter cette nouvelle augmentation, au moment où il fait face à un grand déficit budgétaire, qu’il a du mal à boucler son budget de l’année en cours et qu’il s’est engagé, dans le cadre des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un nouveau prêt, à réduire la masse salariale de la fonction publique.
I. B.
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