Abderrazek Aouidet, membre dirigeant de Harakat Echaab (Mouvement du peuple) a déclaré, ce vendredi 9 septembre 2022, que la nouvelle loi électorale, qui est en train d’être concoctée au niveau de la présidence de la république, «devrait être rédigée de manière participative, en évitant les lacunes et les erreurs constatées dans la précédente loi».
«Les associations spécialisées dans le processus électoral, les personnalités nationales compétentes et les partis politiques doivent être associés et leurs opinions adoptées pour combler les lacunes constatées dans l’ancienne loi», a souligné M. Aouidet, dont le parti louvoie et hésite entre un soutien franc au président Kaïs Saïed et un rejet de principe de sa démarche personnelle et unilatérale dans la mise en œuvre des lois réglementant la transition politique, puisqu’il ne fait participer aucune des parties concernées dans le processus de rédaction du nouveau texte de loi qui leur sera, pourtant, appliqué à tous.
Cette position est peu confortable car inconséquente voire contradictoire et qui dénote une duplicité difficile à tenir longtemps, car elle porte un coup à la crédibilité du parti nationaliste arabe.
Abderrazek Aouidet a aussi déclaré que le problème ne réside pas seulement dans le système électoral qui sera adopté, mais plutôt dans l’environnement électoral dans son ensemble. Il s’agit de garantir l’égalité et l’équité dans le financement qui sera accordé aux participants lors des rendez-vous électoraux, d’assurer l’impartialité des institutions médiatiques et la neutralité des cabinets de sondage d’opinion.
Rappelons que l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) a plusieurs fois insisté auprès du président d la république pour que la nouvelle loi électorale soit promulguée le 18 septembre courant, afin que la convocation des électeurs pour les législatives anticipées du 17 décembre prochain puisse être faite dans les délais réglementaires.
I. B.
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