Le juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Ben Arous a décidé de maintenir en liberté le secrétaire général du parti du Courant démocratique (Attayar) Ghazi Chaouachi, accusé de diffusion de fausses nouvelles.
La décision a été prise après la plaidoirie des avocats de la défense, lors d’une audience de 5 heures mardi 11 octobre 2022, a indiqué le porte-parole du tribunal de première instance de Ben Arous, Omar Hanin.
Il s’agit de la deuxième audition de l’ancien ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières et ancien député dans une affaire portée contre lui par la ministre de la Justice, Leila Jaffel, suite à sa déclaration médiatique sur la «démission de la première ministre Najla Bouden» en mai dernier.
La rumeur bruissait dans le tout Tunis suite à l’absence des radars de la concernée pendant plusieurs jours, fait rare pour une cheffe de gouvernement alors que le pays faisait face à de nombreuses difficultés. On avait alors parlé de divergences avec le président de la république Kaïs Saïed, alors démenties par les autorités.
Ghazi Chaouachi, qui fit écho à cette rumeur, a été accusé d’avoir imputé des actes illégaux à un agent public et d’avoir diffusé de fausses informations susceptibles de troubler l’ordre public.
Plus tôt dans la journée, Chaouachi avait déclaré à l’agence Tap que l’affaire dans laquelle il est accusé est «strictement politique» et vise à «porter atteinte à la liberté d’expression», afin de «faire taire les voix qui s’opposent au pouvoir en place».
Le juge d’instruction avait décidé, dans un premier temps, de reporter l’audience à la demande de la défense, pour complément d’examen du dossier et préparation de la plaidoirie.
I. B. (avec Tap).
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