L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) a publié ce mardi 18 octobre 2022 un communiqué à propos de l’accord de prêt conclu au niveau des experts entre la Tunisie et le Fonds monétaire international (FMI) pour soutenir la politique économique de notre pays et qui devra encore être ratifié par le conseil d’administration de l’institution financière.
La centrale patronale tunisienne souligne dans son communiqué «l’importance de cet accord dans la situation actuelle que traverse le pays au regard des difficultés majeures auxquelles il est confronté, exacerbées ces dernières années par les contrecoups de la pandémie de Covid et de la guerre russo-ukrainienne, qui ont aggravé les déséquilibres financiers du pays en raison de la hausse importante des prix des matières premières, de base et du pétrole sur les marchés mondiaux.»
Elle remercie également «tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cet accord et le considère comme une étape importante, notamment en termes d’ouverture de perspectives pour le gouvernement tunisien de conclure des accords financiers avec un certain nombre de pays et de partenaires, d’une manière qui lui permettrait de surmonter les difficultés conjoncturelles rencontrées par les finances publiques et se concentrer sur la réforme et la relance de l’économie.»
L’Utica souligne, par ailleurs, «l’importance des réformes structurelles financières, économiques et sociales dont notre pays a besoin, et insiste sur la nécessité pour ces réformes d’aller vers la libéralisation des investissements, la promotion de l’emploi, la rationalisation des aides et leur orientation vers ceux qui les méritent, le soutien et le développement des systèmes de production, l’atteinte de la souveraineté alimentaire, sanitaire et énergétique, la restructuration des entreprises publiques pour en faire des moteurs de croissance, le développement de la numérisation, des énergies renouvelables et de l’économie verte.»
Le communiqué de l’Utica, signé par son président Samir Majoul, «appelle à l’adoption d’une taxe qui encourage l’investissement, garantit la croissance et n’impose pas au secteur organisé des pressions supplémentaires, tout en œuvrant à élargir la base des contributeurs à la taxe fiscale en intégrant le secteur parallèle dans le cycle économique organisé.»
Tout en attirant l’attention des pouvoirs publics sur «les difficultés persistantes de toutes les petites, moyennes et grandes entreprises, la situation catastrophique de centaines de milliers d’artisans et de professionnels libéraux, le transfert de personnes et de propriétaires d’entreprises individuelles», la centrale patronale «appelle le gouvernement à examiner d’urgence toutes ces situations en concertation avec elle et à prendre en compte les propositions qu’elle a faites pour adopter des solutions garantissant à ces professionnels et entreprises privées de surmonter cette période difficile et de préserver les entreprises et le tissu économique national, de manière à permettre un retour rapide à un rythme normal d’activité économique, d’investissement, d’exportation et d’emploi.»
Enfin, l’Utica «souligne l’importance d’adopter la consultation et la participation dans toutes les décisions qui concernent le secteur privé et renouvelle son engagement de coopération et de partenariat avec le gouvernement sur les réformes structurelles, qu’il considère comme un facteur essentiel de relance et de fournir les conditions d’un nouveau redémarrage économique qui permettrait d’améliorer la compétitivité de l’économie tunisienne et d’atteindre des taux de croissance respectables.»
Communiqué.
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