La Banque centrale de Tunisie (BCT) développe un cadre institutionnel pour faciliter l’accès au financement du Green Climat Fund (GCF), ou Fonds vert pour le climat, un mécanisme financier de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. (Illustration: Abdelkrim Lassoued).
C’est ce qu’a déclaré jeudi 20 octobre 2022 le directeur général des financements extérieurs et des paiements à la BCT, Abdelkrim Lassoued, ajoutant que «d’ici la fin de l’année, la BCT annoncera un accord de financement avec le Fonds vert pour le climat».
Ces préparatifs, qui ont atteint un stade avancé, font suite à une correspondance envoyée par la BCT au Green Climat Fund (GCF), qui avait manifesté son intérêt pour le financement d’investissements en Tunisie à condition qu’un cadre institutionnel soit mis en place.
Ce cadre institutionnel, qui pourrait prendre la forme d’une charte, d’une directive ou d’une circulaire, sera finalisé d’ici la fin de l’année, a ajouté M. Lassoued, qui assistait à une table-ronde sur le financement du programme des énergies renouvelables organisée en marge de la Foire internationale de la transition énergétique (19-21 octobre).
Ce financement est d’une importance cruciale car il peut toucher plusieurs aspects de l’investissement : assistance technique, don, accompagnement, investissement direct dans des projets d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique.
La BCT ne ménagera aucun effort pour mobiliser les investissements étrangers et les fonds destinés aux énergies renouvelables afin de créer de la richesse et de l’emploi et de réduire la pression sur la politique monétaire.
La Banque centrale a engagé des discussions avec des prêteurs (Banque mondiale, Agence française de développement, Banque européenne d’investissement) pour obtenir un prêt de près de 300 millions d’euros (environ 975 millions de dinars), qui sera consacré au financement des petites et moyennes entreprises tunisiennes avec l’exigence qu’une part soit canalisée vers le financement de projets d’économie verte.
Fatma Ben Abda, chargée principale de l’énergie à la Banque africaine de développement (BAD), a mis en lumière les obstacles à l’accélération de la transition énergétique en Tunisie, d’autant plus que le pays est confronté à plusieurs défis pour financer sa transition énergétique (cadre réglementaire insuffisant et financements locaux limités).
Mme Ben Abda a rappelé que la Tunisie s’est fixé un objectif de 35% d’énergies renouvelables dans le mix de production électrique d’ici 2030, alors qu’elle n’a atteint que 4% en 2022, soit 1/7 de ses objectifs à mi-parcours du Plan solaire tunisien. Elle a appelé, à cet égard, à la mise en place de mesures susceptibles de favoriser l’implication des banques locales dans le financement des projets d’énergies renouvelables.
D’après Tap.
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