«L’insistance du chef du pouvoir du fait accompli (en référence au président Kaïs Saïed, Ndlr) à concentrer tous les pouvoirs entre ses mains et à avancer dans l’organisation d’élections boycottées par la plupart des forces vives du pays, va encore aggraver la crise actuelle et affaiblir l’État, divisant les Tunisiens et gâchant toutes les occasions de remédier aux politiques désastreuses adoptées par le pouvoir putschiste il y a plus d’un an».
C’est ce qu’a déclaré le Parti républicain (Al-Joumhouri) dans un communiqué publié jeudi 20 octobre 2022, ajoutant, dans ce contexte qu’il avait appelé toutes les forces politiques et civiles à «élargir le dialogue entre elles, à élaborer un plan d’action pour sauver le pays des dangers auxquels il est confronté et mettre fin à une approche politique qui s’est avérée un échec et un danger pour la stabilité du pays et son avenir».
Le Parti républicain a également renouvelé son soutien aux mouvements pacifiques et aux «revendications et aspirations légitimes» des manifestant à «vivre dans la dignité dans un pays où la justice et le droit prévalent et sous un État qui joue son rôle en prenant soin de leurs intérêts et en leur fournissant avec les meilleurs services», sur fond de «mouvements qui ressemblent à un soulèvement» dans les villes et les quartiers tunisiens, «pour protester contre la détérioration des conditions de vie, l’absence de l’État, son incapacité à fournir les premières nécessités pour une vie décente, compte tenu de la pénurie des produits de base, de la détérioration des services dans les secteurs vitaux, du maintien de centaines de milliers d’élèves en dehors de l’école, et son recours à la solution sécuritaire pour réprimer les manifestants et couvrir la politique d’impunité», ajoute le communiqué.
Après avoir condamné ce qu’il a décrit comme «l’usage excessif» de la force et du gaz lacrymogène contre les manifestants, le Parti républicain a déploré la tendance du pouvoir à «envenimer la situation, au lieu de la résoudre par un dialogue efficace et des mesures équitables».
Sur un autre plan, le Parti républicain a mis en garde contre les «conséquences de toute tentative de suppression des subventions sur les produits de base et d’augmentation de la pression sur les plus démunis et de les accabler du fardeau d’une politique économique à l’élaboration de laquelle ils n’ont pas participé» et exigé la divulgation des «engagements pris par le gouvernement dans ses négociations avec le Fonds monétaire international» contre le prêt de 1,9 million de dollars promis.
I. B.
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