Georgieva : «La Tunisie veut privatiser certaines entreprises publiques»

La directrice du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a décrit l’accord conclu avec la Tunisie au niveau de ses services pour un nouveau prêt de 1,9 milliard de dollars comme un point positif, expliquant que le gouvernement tunisien avait déployé des efforts considérables pour parvenir à cet accord qui lui offrirait de nombreuses opportunités d’emploi et soutiendrait ses capacités financières. (Illustration : Kristalina Georgieva et la cheffe du gouvernement Najla Bouden).

«La Tunisie méritait ce prêt grâce à son programme. Ils ont travaillé dur et de longues et difficiles discussions ont eu lieu entre les deux parties», a déclaré Georgieva dans une interview à Sky News Arabia, en expliquant que l’intérêt de la Tunisie aux filets de sécurité sociale est très important et le programme de réforme est conçu de manière à cibler précisément les groupes concernés par les subventions de l’Etat, ce qui garantira que les plus nécessiteux auront droit à une assistance publique et empêchera le gaspillage des ressources financières de l’Etat en en faisant profiter ceux qui n’en ont pas besoin.

La responsable du FMI a également souligné que le programme de réformes structurelles rendra l’économie tunisienne plus forte et plus dynamique et créera plus d’opportunités d’emploi, ce qui facilitera l’accès des entrepreneurs aux financements et aux opportunités.

Georgieva a expliqué que le programme de réforme accorde une grande attention à la manière de rendre la Tunisie plus autonome sur le plan de la sécurité alimentaire, et souligné également que la partie tunisienne a fait part de sa volonté de privatiser certaines entreprises publiques. «Ce serait là une excellente réalisation pour le gouvernement tunisien», a-t-elle conclu.

Il convient cependant de préciser à ce propos que le gouvernement évite, sur le plan intérieur, de parler de «privatisation» et utilise plutôt le terme de «restructuration» des entreprises publiques dont l’écrasante majorité sont en quasi-faillite, et ce pour éviter de braquer les syndicats qui sont catégoriquement opposés à toute opération de cession au privé.

I. B.  

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