Ridha Dhaoui, président du Conseil de l’ordre des médecins tunisiens, a déclaré que son collègue de 81 ans, qui a été arrêté après qu’on ait découvert des fœtus enterrés dans un pot sur le toit de sa clinique médicale à Bizerte, est médecin généraliste et qu’il n’exerce plus depuis près de deux ans. (Illustration : Corniche de Bizerte).
Le doyen des médecins a révélé, dans un entretien avec l’émission‘‘Ahla Sabah’’, sur Mosaïque, ce vendredi 4 novembre 2022, que les fœtus étaient conservés dans des bocaux médicaux et ne portaient aucune trace de décomposition. En attendant la fin des expertises et le rapport médico-légal, on peut affirmer que les avortements y afférents ont eu lieu il y a près de 3 ans, a-t-il ajouté.
Selon le praticien, la loi n’empêche pas le médecin généraliste de pratiquer l’IVG. «Il y a environ 20 ans, le médecin généraliste pratiquait des IVG, mais bien sûr la pratique a changé aujourd’hui et ces opérations se font sous la surveillance d’un médecin spécialiste, mais cela ne signifie pas qu’un médecin généraliste qui pratique l’opération se met hors la loi, car la pratique a changé, mais pas la loi», a-t-il souligné.
Le doyen des médecins estime que ce qui est considéré comme contraire à la loi dans cette affaire, c’est la façon d’éliminer les déchets médicaux, qui est réglementée par la loi. Ces déchets sont collectés par des entreprises privées et le processus d’enterrement se fait selon des procédures spécifiques.
«La façon dont le médecin s’est débarrassé des fœtus est inacceptable et viole la loi, en attendant ce que l’enquête révélera. Mais le fait qu’il ait été arrêté et interrogé est normal, car personne n’est au-dessus du droit», a souligné Dr Dhaoui.
I. B.
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