Le parti destourien libre (PDL) a dénoncé, mardi 15 novembre 2022, les poursuites judiciaires menées contre les journalistes et directeurs d’établissements médiatiques ainsi que le recours au décret 54 dans le cadre de publications d’articles.
Dans un communiqué, le parti présidé par Abir Moussi a estimé que le décret 54 représente une menace pour la liberté de presse et constitue une atteinte au droit d’opinion et d’expression, «visant à intimider et terroriser ceux qui critiquent le rendement des parties au pouvoir».
Le PDL qui a dénoncé une répression des libertés fondamentales, exprime ainsi son rejet absolu de l’exploitation de l’institution judiciaire pour faire taire les voix, s’interrogeant aussi «sur la rapidité des procès d’opinion alors que l’on constate un laxisme dans l’examen des affaires de sûreté nationale et des organisations terroristes, ainsi que l’impunité dans les affaires de violences faites aux femmes».
Le parti de Moussi a de ce fait exprimé sa solidarité avec «les plumes libres qui se conforment aux règles et à l’éthique du travail journalistique», en appelant les décideurs à se soucier des problématiques du secteur des médias et à trouver des solutions efficaces pour «préserver les institutions médiatiques et améliorer les conditions sociales des journalistes garantissant une presse nationale conforme aux normes internationales».
Notons que le communiqué du PDL survient après l’interrogatoire de Nizar Bahloul directeur du site d’informations Business News, qui survient quelques jours par la convocation du directeur de Kapitalis Ridha Kefi, sachant que d’autres journalistes ont aussi été convoqués sur fond d’articles d’opinion, ce qui a été dénoncé par plusieurs parties, à l’instar de la Fédération tunisienne des directeurs de journaux (FTDJ) et du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), qui appellent au respect des libertés de la Presse et d’expression.
Y. N.
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