Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a déclaré que l’organisation syndicale refuse d’alourdir le fardeau fiscal du citoyen et de l’accabler d’impôts pour mobiliser le budget 2023, compte tenu de la vie de plus en plus chère et de la détérioration du pouvoir d’achat.
C’est ce que rapporte le journal électronique de la centrale syndicale Echaab News, en citant un discours prononcé par Taboubi, samedi 26 novembre 2022, à l’ouverture de l’assemblée générale de la Fédération générale de l’éducation à Hammamet, tout en soulignant que les syndicalistes sont prêts à descendre dans la rue au cas où le pouvoir d’achat des ouvriers et des fonctionnaires continuerait de se détériorer.
Dans ce contexte, M. Taboubi avait annoncé, lors d’une réunion des employés du secteur des transports, qu’un mouvement de protestation contre la hausse des impôts a été fixé pour le 30 novembre courant.
S’adressant au gouvernement, le leader syndical a lancé : «Les salariés ne peuvent pas supporter plus d’impôts que les autres catégories sociales», par allusion aux métiers libéraux qui sont soumis au régime dit forfaitaire, ajoutant que «l’UGTT est prête à descendre dans la rue pour mener le combat pour la justice fiscale et sociale.»
Le secrétaire général de l’UGTT réagissait ainsi aux bruits de couloirs à propos de la loi de finances 2023 qui prévoit de nouvelles hausses d’impôts pour les salariés, qui font face déjà à la hausse générale des prix et à la baisse continue de leur pouvoir d’achat.
Sur un autre plan, M. Taboubi a déclaré que «la centrale syndicale ne permettra pas l’atteinte aux libertés et aux droits de l’homme, ni le retour à la politique de répression de la liberté d’expression et aux procès intentés contre les gens pour leurs positions et opinions», appelant à l’instauration d’«une justice équitable, loin des instructions».
I. B.
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