Dans le communiqué de son comité exécutif publié aujourd’hui, vendredi 16 décembre 2022, et reproduit ci-dessous, le parti Afek Tounes déplore «l’absence de clarté et de transparence» et réitère son rejet d’«élections de pure forme», en référence aux législatives anticipées du 17 décembre.
A la suite de l’enlisement du processus des négociations avec le Fonds monétaire international et du report, pour une durée indéterminée, de l’examen et de l’approbation d’un programme de financement au profit de la Tunisie, ainsi que du démarrage des élections législatives consacrant le système d’Al-Binaa Al-Qaïdi (construction de base, une forme de démocratie participative préconisée par le président de la république Kaïs Saïed, Ndlr), le parti Afek Tounes :
– fait part de sa surprise face à l’absence de clarté et de transparence dans les négociations en cours entre le gouvernement et le Fonds monétaire international, et demande une explication des raisons du report (de ces négociations, Ndlr) et la publication du projet d’accord avec le FMI et des engagements qui en découlent, par respect du droit d’accès des citoyens à l’information;
– avertit contre les effets négatifs attendus de ce report sur les équilibres des finances publiques et le déficit budgétaire, et appelle Kaïs Saïed et son gouvernement à faire preuve de crédibilité et de transparence dans la gestion de ce dossier;
– exprime sa ferme condamnation des performances et des pratiques de la commission électorale, qui a perdu son indépendance et s’est transformée en un simple outil de mise en œuvre du projet de Kaïs Saïed et de consolidation de son système présidentialiste, et condamne également son recours à des mesures répressives de la liberté d’opinion et d’expression;
– réitère son appel à boycotter les soi-disant élections législatives fondées sur l’exclusion et la mise en place d’un parlement formel et de pur décor, dépourvu de tous pouvoirs et fondé sur la provocation de conflits tribaux et régionalistes, ce qui contribuera au démantèlement de l’État et menacera l’unité de ses institutions;
– et met en garde contre l’utilisation du décret 54 dans la répression politique des opposants et des journalistes, et dans la restriction de la liberté d’opinion et d’expression et le retour sur les acquis de la transition démocratique.
Communiqué traduit de l’arabe par I. B.
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