L’organisation I Watch a mis en garde contre les vacances dans l’appareil administratif de l’État en Tunisie, qui sont susceptibles de porter atteinte au bon fonctionnement des institutions et de promouvoir la culture de l’irresponsabilité et de l’impunité.
Dans un communiqué publié mercredi 25 janvier 2023, l’organisation s’interroge sur les raisons de la passivité du gouvernement à pourvoir en urgence les postes vacants au sein de l’État par le recours massif à la pratique de l’intérim.
A titre d’exemple, I Watch a cité le cas de Nadia Akacha, qui a été démis, il y a près d’un an, de son poste de chef de cabinet du président sans être remplacée par une autre personne.
Il s’agit d’un poste clé, puisqu’il concerne la gestion de la présidence et des services et départements qui en relèvent, regrette l’organisation, précisant que ce poste n’est pas le seul vacant en ce moment au sein de l’institution présidentielle.
A cela s’ajoutent les postes de président du Haut comité des droits de l’homme.
Selon la même source, cette vacance a également affecté la formation gouvernementale actuelle. Ainsi, le poste de secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la coopération internationale, est vacant depuis le 1er février 2022, ainsi que celui de secrétaire général du gouvernement, il y a plus de deux mois.
Pour I Watch, cette récurrence des vacances, notamment à la tête de plusieurs postes diplomatiques à l’étranger (ambassadeurs et consuls) et de gouverneurs, n’est pas «arbitraire ou fortuite» mais plutôt, une «politique» menée en toute connaissance de cause par le président de la république qui semble préférer «un intérim qui dure».
I. B. (avec Tap).
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