Pour la Tunisie l’OpenGov est un objectif davantage qu’une réalité concrète, puisque l’accès à l’information, même pour les professionnels du secteur, y reste freiné par d’innombrables lourdeurs administratives.
«La Tunisie fait face aujourd’hui à de sérieuses menaces de gel de son adhésion au partenariat OpenGov», a déclaré Charfeddine Yaacoubi, membre du Forum tunisien pour le partenariat pour un gouvernement ouvert. Cela pourrait entraîner de lourdes répercussions économiques et politiques, a-t-il averti.
De telles menaces font suite au non-respect par la Tunisie de ses engagements dans le cadre de ce Partenariat, a déclaré Yaacoubi, mardi 14 février 2023, lors d’un point de presse à Tunis.
Ce programme, a-t-il dit, n’a réussi jusqu’à présent qu’à simplifier un certain nombre de concepts, tels que la transparence et la responsabilité. La question est purement structurelle et dépasse le cadre tuniso-tunisien.
Le gel de l’adhésion de la Tunisie entraînerait une baisse du classement de la transparence financière et fiscale, a-t-il déclaré. Le gouvernement est invité à prendre des mesures urgentes et efficaces pour remédier aux insuffisances et suivre la mise en œuvre des engagements.
L’Open Government Partnership (OGP) comprend 76 pays et 106 gouvernements locaux. La Tunisie a fait beaucoup de progrès dans le cadre de cette initiative, notamment la loi sur l’accès à l’information, la Commission d’accès à l’information, l’autorité anti-corruption (aujourd’hui gelée) et la création de plateformes de données ouvertes, mais elle est toujours très loin de l’OpenGov qui reste un objectif davantage qu’une réalité, puisque l’accès à l’information, même pour les professionnels du secteur, reste freiné par des lourdeurs administratives.
D’après Tap.
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