Après la cérémonie d’ouverture mardi soir, la première soirée de la 21e édition du Festival de la chanson tunisienne a été réservée, mercredi 8 mars 2023, à la compétition de la chanson tunisienne («al-wataria») où cinq candidats (dont un en lice dans le cadre de la compétition «nouveaux genres»), se sont produits sur scène, accompagnés de l’Orchestre national de musique sous la houlette de maestro Youssef Belhani.
Deux moments forts ont marqué la soirée : l’hommage à la mémoire de Mohamed Jamoussi et Naama rendu avec brio par Saber Rebai et Yosra Mahnouch ainsi que les hommages rendus à sept artistes tunisiens en reconnaissance pour l’ensemble de leurs œuvres et pour leur apport considérable à la promotion de la chanson tunisienne qu’ils soient paroliers, instrumentistes, arrangeurs ou compositeur.
L’instrumentiste et imitateur Jalloul Jelassi, convalescent, a été représenté par sa fille Jihen qui a tenu à remercier le comité d’organisation pour ce beau geste de reconnaissance.
Le poète Ali Ouertani, réputé pour ses contributions depuis son jeune âge avec de célèbres compositeurs dont Hedi Jouini, Sayed Chatta et Ahmed Kalai, a tenu à déclamer un poème chargé d’amour et dédié à la Tunisie.
Bien qu’absent sur la scène musicale depuis un certain temps, le compositeur Abdelkarim Shabou, qui avait gâté le public par de petits extraits de ses célèbres tubes «Chams Ennahar» et «Sabrek maktoub», a tenu à mettre en valeur la contribution de la radio-télévision tunisienne pour faire connaitre et rayonner la chanson tunisienne.
Ont également été honorés le chanteur Jamel Chebbi, le compositeur Mohamed Abid, le poète Ahmed Zaouia et l’artiste Cherif Alaoui qui, empêché d’assister, a dédié cette distinction, selon son épouse Rim Chaker, à son compagnon de route le trompettiste feu Mohamed Ali Sfaxi.
Un hommage spécial a aussi été rendu par le syndicat des musiciens tunisiens à l’Egyptien Mostapha Kamel.
En présence d’un public nombreux et du jury, les candidats se sont produits à tour de rôle pour présenter leurs œuvres. Le démarrage a été avec Khames Dhaouadi dans «Donya El Hob» d’après les paroles de Bechir Lakkani et une composition de Hafedh Abidi.
Pour sa part, Mehdi Ayachi a interprété la chanson «Ghneya l baba», sur des paroles de Slaheddine Bouzayane composées par Lotfi Bouchnaq. Amira Ameur a interprété «Ouaatibouki», d’après les paroles de Mustapha Bahia, la composition de Nejib Msalmani et l’arrangement de Riadh Somai.
En lice dans la compétition de la chanson tunisienne, Mounir El Mehdi a interprété «Mnaya» d’après les paroles de Bechir Lakkani et la composition de Nejib Msalmani et l’arrangement de Mounir Ghadhab. Le dernier candidat à se produire sur scène était Mohamed Ali Chebil, qui a chanté «Mraya» (dans la compétition «nouveaux genres») sur des paroles de Cyrine Chkili, une composition et des arrangements de Mohamed Ben Salha.
Dans le cadre de l’hommage à la mémoire des légendes éternelles Naama et Mohamed Jamoussi, Yosra Mahnouch et Saber Rebai ont emporté le public dans un voyage féérique à travers les inoubliables chansons d’époque.
En présence d’un public de tous âges, le Théâtre de l’Opéra qui, pour la deuxième soirée consécutive a connu une grande affluence, a vibré au rythme des superbes chansons «Haddi», «Houwa lasmar», «Ech aalina» de la regrettée Naama, interprétées par Yosra Mahnouch, qui a cédé la place, en fin de soirée, à Saber Rebai qui a interprété les beaux tubes de Jamoussi : «IIh walla lala», «El Fan el fan», «Ghanni chouwaya» et «Ki jitina Hey» en y mettant toute l’émotion que requiert un tel hommage.
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