«Deux ans après l’accaparement du pouvoir par le président Kaïs Saïed, la situation des droits humains en Tunisie continue de se dégrader», affirme Amnesty International, estimant «qu’il est urgent d’agir»
Deux ans après le 25-Juillet Amnesty International a dressé un bilan chaotique, citant notamment «une Constitution qui met en danger les droits humains, des arrestations ciblant les opposants politiques», «menace de la liberté d’expression, de la liberté d’association et du droit à un procès équitable» ou encore «des discours de haine et des attaques contre des personnes migrantes ou réfugiées».
«Pour les droits humains et les garanties en la matière en Tunisie, les deux années écoulées depuis que le président Kaïs Saïed s’est octroyé de vastes prérogatives le 25 juillet 2021 ont été désastreuses. Kaïs Saïed a attaqué, menacé et mis à mal les droits fondamentaux et leurs protections», lit-on encore dans le bilan diffusé ce mardi 25 juillet 2023 par Amnesty International.
«Les autorités tunisiennes visent tout particulièrement les membres d’Ennahda, le plus grand parti d’opposition du pays», ajoute la même source en appelant à libérer toutes les personnes «détenues arbitrairement, à mettre fin à la pratique des procès militaires de civil·e·s et arrêter de soumettre des personnes à des enquêtes et poursuites pénales alors qu’elles n’ont fait qu’exercer pacifiquement leurs droits humains…».
Y. N.
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