Kaïs Saïed n’a pas cru devoir communiquer sur sa visite à Tabarka, lundi 24 juillet, pour superviser les interventions des autorités pour venir à bout des incendies ayant ravagé 450 hectares de pin maritime, détruit de nombreuses habitations et causé d’énormes dégâts économiques. Mais il a largement communiqué sur le bain de foule qu’il s’est payé, le lendemain, au centre-ville de Tunis. Allez comprendre pourquoi… Vidéo.
Le président de la république a en effet effectué, mardi 25 juillet, coïncidant avec la célébration du 66e anniversaire de la proclamation de la république, une visite au quartier Sejoumi à Tunis, suivie d’une visite de la Kasbah, de la mosquée Zitouna et de la médina.
Selon un communiqué diffusé dans la soirée par la présidence de la république, le chef de l’Etat s’est entretenu avec un certain nombre de citoyens de l’avenue Habib Bourguiba et a écouté leurs préoccupations et leurs aspirations, les assurant qu’«il n’y aura pas de retour en arrière».
Selon une vidéo publiée par la présidence de la république sur sa page officielle sur les réseaux sociaux, le chef de l’État a rencontré un certain nombre de citoyens et de commerçants de la région de Séjoumi et a écouté leurs préoccupations, notamment les coupures d’électricité et d’eau potable et la pénurie de pain et autres produits de base.
Dans sa conversation avec les citoyens, Saïed a souligné qu’«il y a des problèmes conjoncturels» et que «la détresse du peuple finira bientôt», ajoutant : «Nous avançons et ne reculerons pas».
Il reste à savoir quand, comment et dans quelle direction le pays est en train d’«avancer», sachant que le président Saïed est en train de consolider sa mainmise sur tous les leviers du pouvoir, alors que la situation générale dans le pays continue de se détériorer dans tous les domaines, ce que tous les indicateurs économiques et sociaux prouvent.
On retiendra cependant un point positif : une fois n’est pas coutume, le président n’a pas repris sa rengaine habituelle sur les complots qui, selon lui, sont derrière toutes les pénuries et toutes les carences de l’Etat, dont, faut-il le rappeler, il est aujourd’hui (pratiquement) le seul et unique responsable.
I. B.
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