Une semaine que les Palestiniens à Gaza subissent des crimes de guerre et un génocide perpétrés par la soldatesque israélienne déchaînée et enragée avec le blanc-seing de Biden et la bénédiction de l’Occident. L’objectif n’est pas uniquement d’éradiquer le Hamas mais de massacrer le maximum de Palestiniens, d’annexer Gaza, d’en faire un territoire israélien et ceux qui parviennent à échapper du génocide de les envoyer de force au Sinaï et en faire une patrie de substitution pour les Palestiniens. (Illustration : Exode des Palestiniens de Gaza, Ph. Mostafa Hassona – Anadoulu).
Par Chedly Mamoghli *
Au même moment dans toutes les villes et les villages de la Cisjordanie, c’est un déchaînement de violence de la part de la soldatesque israélienne et des colons armés (considérés comme des civils par les gouvernements occidentaux et la machine médiatique occidentale, ce que beaucoup d’idiots utiles de chez nous gobent bêtement). Un harcèlement pour leur rendre la vie impossible de jour comme de nuit. À Jérusalem, n’en parlons pas…
Le rêve ultime des sionistes
L’objectif est d’envoyer de force les Palestiniens de Cisjordanie et de Jérusalem en Jordanie.
C’est une deuxième Nakba planifiée pour les Palestiniens. Liquider militairement la cause palestinienne et avaler tout le territoire palestinien. Netanyahu a dit samedi dernier: «Nous allons changer le Moyen-Orient». Il veut dessiner un nouveau Moyen-Orient par les crimes de guerre et le génocide perpétrés.
Les pays arabes doivent savoir que ça ne sera pas un projet dont les Palestiniens uniquement en payeront le prix. Ça c’est la première étape. Leur tour viendra lors de la seconde étape car le Grand Israël, rêve ultime des sionistes, va de l’Euphrate au Nil.
Maintenant, ce projet sioniste en cours d’exécution arriverait-il à terme?
Ce n’est pas parce que les États-Unis et l’Europe laissent faire que c’est certain que ça aboutisse.
Le Hamas n’est pas seul. Il appartient à un axe qui s’est considérablement renforcé au cours de ces deux dernières décennies et qui compte le Hezbollah libanais, les Houthis au Yémen, beaucoup de groupes armés chiites en Irak notamment Al Hachd Al-Chaabi et le Hezbollah irakien, tous évidemment soutenus par l’Iran. Chaque noyau de cet axe veille à la pérennité des autres.
Un échec programmé
Les États-Unis ont démontré lors de ces 20 dernières années au moins qu’ils étaient de piètres stratèges voire des pyromanes. Aujourd’hui, ils font preuve d’une ignorance totale de la géopolitique du Moyen-Orient et des équilibres qui y prévalent. Ils ont envoyé le porte-avions Gerald Ford (le plus récent, le plus puissant et le plus moderne) et le Royaume-Uni a envoyé deux navires de guerre et des avions de chasse croyant ainsi que le Hezbollah va avoir peur et n’entrera pas en guerre. La décision d’entrer en guerre du Hezbollah ne dépend pas de la dissuasion américaine ou autre. Le Hezbollah entera en guerre si le Hamas est menacé de destruction. Il ne permettra pas sa destruction parce que s’il laisse faire la destruction du Hamas, demain ça sera son tour.
Il ne faut pas oublier également que les États-Unis et les Occidentaux soutiennent financièrement et militairement la guerre d’Ukraine. De ce fait, une guerre élargie au Moyen-Orient va éparpiller leur concentration et leur soutien financier et militaire à l’Ukraine et profitera à la Russie. Par conséquent même l’allié américain a ses propres contraintes.
En définitive, Israël est déterminé à exécuter son plan de deuxième Nakba soutenu par l’Occident cependant ça lui sera extrêmement compliqué de parvenir à ses fins et si cette guerre se termine par un échec israélien, sa pérennité sera en jeu.
* Juriste.
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