Lors de sa réunion vendredi 19 octobre 2023, au siège de son département, à Tunis, avec son homologue italien Antonio Tajani et la délégation l’accompagnant, le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Nabil Ammar, a évoqué, outre les questions bilatérales, la guerre israélienne contre les territoires palestiniens occupés.
La réunion a été l’occasion de débattre du «tournant dangereux» pris par la situation dans les territoires occupés et de passer en revue «son impact sur la région à la lumière des atrocités israéliennes commises contre le peuple palestinien désarmé».
Dans ce contexte, Nabil Ammar a dénoncé les violations israéliennes qui ont atteint un degré de brutalité sans précédent contre le peuple palestinien à Gaza, soulignant que ces actes de barbarie constituent un «déshonneur» pour l’humanité tout entière.
Il a en outre pressé son homologue italien à intervenir auprès de l’Union européenne et des autres partisans de l’agression israélienne qui font de «grands discours sur les droits de l’homme» pour y mettre fin au conflit, aux agressions contre les civils et aux crimes de génocide et de déplacement forcé des populations en violation manifeste des règles du droit international humanitaire, des valeurs universelles et des droits de l’homme.
Le ministre a rappelé au responsable italien qu’il incombe à l’Union européenne et à la communauté internationale tout entière d’assumer une «responsabilité morale». Il leur revient, précise le ministre, de prendre des mesures «concrètes et tangibles» permettant de garantir une protection au peuple palestinien, de lui fournir l’aide humanitaire urgente et immédiate dont il a besoin et de réaliser ses droits légitimes dans l’édification d’un État indépendant et souverain avec pour capitale Al-Qods Al-Charif.
De son côté, le ministre italien a souligné le refus de son pays de «prendre pour cible les civils» ainsi que son adhésion à la «solution à deux Etats» et au «règlement pacifique du conflit au Moyen-Orient», affirmant qu’il est venu en Tunisie «porteur d’un message de paix» et que son pays «se tient à égale distance entre les toutes parties au service de la paix dans la région.»
Après sa réunion, plus tard dans la journée, avec le président de la république Kaïs Saïed, au palais de Carthage, Tajani a déclaré au cours d’une conférence de presse : «Nous voulons continuer à écouter et discuter avec les pays arabes parce qu’ensemble nous pouvons atteindre l’objectif de la paix, qui pour nous, Italiens, ne peut être atteint qu’en donnant au peuple palestinien une perspective qui est celle d’avoir son propre Etat». Et de poursuivre: «Notre idée est de continuer à travailler pour garantir que deux peuples puissent vivre dans deux Etats qui reconnaissent mutuellement le droit d’Israël à exister et celui du peuple palestinien à avoir un Etat».
I. B.
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