Sonia Dahmani, avocate et chroniqueuse politique sur IFM et Hannibal TV, a été entendue hier, lundi 27 novembre 2023, par le juge d’instruction à propos d’une plainte déposée à son encontre par la direction des prisons, relevant du ministère de la Justice.
Me Dahmani, qui a été accusée de diffusion de fausses nouvelles en vertu du décret n°54 relatif à la lutte contre la criminalité électronique, a été entendue par le juge en présence de certains de ses collègues du Conseil de l’ordre des avocats.
Intervenant ce mardi 28 novembre dans L’Emission impossible, la matinale de IFM, la chroniqueuse a expliqué qu’elle a été interrogée sur des déclarations qu’elle avait faites il y a quelques semaines dans la même émission à propos des conditions de détention des détenus politiques poursuivis pour atteinte à la sûreté de l’Etat, en citant des membres de leur comité de défense. Elle avait alors qualifié les waters (W.C. ou cabinets) dans les cellules des prisons, de type turc ou arabe, de «trous», jugés peu confortables pour les personnes qui souffrent de maux au niveau de leurs articulations.
«L’audition a porté sur les toilettes», a-t-elle dit sur un ton ironique, ajoutant que ce terme a été utilisé par les avocats de la défense. Elle s’est aussi demandé si «l’Etat profond n’était pas en train de saboter le régime en place», estimant que les accusations portées contre elle par la direction des prisons sont d’autant plus banales et superficielles qu’il y a quelques semaines, cinq dangereux terroristes ont pu s’enfuir de la prison centrale de Mornaguia et que des cadres et des agents pénitentiaires sont actuellement poursuivis en justice à propos de cette affaire. Elle semble insinuer par cette remarque que ladite direction des prisons cherche, en déposant une plainte contre une célèbre chroniqueuse, de provoquer un écran de fumée et de faire diversion.
I. B.
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