Aram Belhadj a déclaré que la loi de finances 2024 n’est pas applicable, soulignant que le montant des ressources extérieures prévu dans cette loi, estimé à 16,4 milliards de dinars, est quasiment impossible à mobiliser compte tenu du refroidissement des relations de la Tunisie avec le Fonds monétaire international (FMI).
Le professeur universitaire spécialisé en économie, qui intervenait lors d’un colloque, organisé mercredi 20 décembre 2023 par le Forum et la Coordination des Forces Démocratiques sur le thème : «Finances publiques et la situation économique, où va-t-on ?», a également souligné que le ministère des Finances a reconnu l’impossibilité de mettre en œuvre certains articles de la loi des finances, tels que ceux relatifs au fonds destiné au secteur éducatif et à la résolution de la situation des travailleurs agricoles. Il a ajouté, dans une déclaration à Mosaïque, qu’il sera fait appel, dans le courant de l’année prochaine, à une loi de finances rectificative.
Il existe un écart énorme entre le discours officiel et la réalité, notamment son appel à compter sur nos propres moyens, qui nécessite la mobilisation de ressources internes qui ne se ne saurait se faire au détriment des liquidités bancaires, du pouvoir d’achat des salariés, et de la compétitivité des entreprises, étant donné que l’ensemble des ressources inscrites au budget ont été mobilisées jusque-là au détriment des salariés et des entreprises qui opèrent conformément aux exigences de la loi, et cela en l’absence de mesures visant à lutter contre l’économie parallèle et à instaurer la justice fiscale et sociale, a souligné l’économiste.
Aram Belhadj a, en outre, qualifié la situation économique actuelle en Tunisie de «difficile», estimant que les difficultés auxquelles elle sera confrontée se poursuivront au cours de l’année à venir, compte tenu du faible taux de croissance prévu dans le budget de l’Etat pour l’année prochaine.
I. B.
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