La Fédération de l’enseignement de base de Sfax a exprimé sa solidarité avec l’institutrice et le directeur de l’école placés en détention dans le cadre de l’affaire de l’élève éborgné par son camarade par un coup de ciseaux.
A l’appel du Syndicat, un rassemblement de deux heures a été organisé, ce mardi 5 mars 2024, par plusieurs enseignants de différentes écoles de Sfax, et ce, en solidarité avec l’institutrice et le directeur de l’école, arrêtés et placés en détention après la violence enregistrée il y a quelques jour au sein de l’établissement scolaire.
Tout en exprimant également sa solidarité avec l’élève blessé qui a perdu l’usage de son œil ainsi qu’avec ses parents et en lui souhaitant prompt rétablissement, la Fédération de l’enseignement de base de Sfax a indiqué que l’institutrice Saîda Elloumi et le directeur Nabil Ayadi n’ont commis aucun manquement ayant conduit à ce triste drame et a appelé, de ce fait, à leur libération.
«Notre collègue avait quitté la classe pour un besoin urgent car elle souffre d’une maladie mais elle a préféré poursuivre son travail afin d’assurer les cours à la veille des examens et cet incident aurait pu se produire même en sa présence… Quant au directeur, il a tout fait et a mené toutes les procédures nécessaires après ce malheureux drame ayant touché notre élève à qui nous souhaitons un prompt rétablissement et un retour rapide sur les bancs de l’école», lit-on notamment dans le communiqué.
Le Syndicat a par ailleurs appelé le ministère de l’Éducation «à assumer son entière responsabilité dans le manque de ressources humaines capables de gérer les établissements éducatifs et à trouver des solutions rapides à ce manque de ressources».
Dans son communiqué la Fédération a fait savoir qu’un rassemblement est également prévu le 7 mars, date à laquelle l’institutrice et le directeur devront comparaître devant le juge, tout en appelant à leur libération.
Rappelons que la mère de la victime avait affirmé que l’incident s’est produit en classe alors que la maîtresse était sortie, en accusant le directeur de l’école de manquements, notamment de ne l’avoir alertée qu’après une heure et d’avoir tenté de minimiser les faits en prétendant que son enfant a été blessé avec un stylo.
Elle a également indiqué avoir pris en charge seule son fils qu’elle a emmené dans une clinique de la place, où il a subi une opération ayant duré des heures. La maman a également assuré que malgré les efforts des médecins, son fils a perdu l’usage de son œil…
Y. N.
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