Le directeur général du Centre de recherche et technologies de l’eau (Certe) de Borj Cédria, au sud de Tunis, Hakim Gabtni, a souligné l’importance de la construction de barrages souterrains pour retenir les eaux de pluie, qui devraient diminuer de 14 à 25% d’ici 2025 en raison à la hausse des températures.
S’exprimant lors de l’ouverture de Water Expo, mercredi 8 mai 2024, au siège de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), Gabtni a déclaré que la construction de ces barrages contribuerait à réduire l’évaporation des eaux de pluie stockées dans les barrages de surface et les lacs collinaires en raison de la hausse des températures.
Cela permettrait de lutter contre le stress hydrique, a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de réfléchir à des solutions scientifiques pouvant répondre aux besoins spécifiques de chaque région. Par exemple, «il serait judicieux de construire des barrages souterrains dans le nord pour collecter l’eau de pluie et des usines de dessalement dans les régions côtières», a-t-il préconisé, en appelant, également, à mettre fin à la surexploitation des eaux souterraines (dont 75% sont utilisées) et à donner aux eaux souterraines le temps nécessaire pour se reconstituer, suggérant la possibilité d’utiliser les eaux de surface pour reconstituer les aquifères très salins.
Hakim Gabtni a également indiqué que le Certe travaille actuellement à l’installation de stations d’épuration des eaux usées utilisant des plantes, soulignant qu’il s’agit d’une technique peu énergivore.
L’expert a également souligné que le taux d’utilisation des eaux usées en Tunisie ne dépasse pas 8%, alors que les volumes traités s’élèvent à 300 millions de m3, soit 1/3 des apports des barrages, ajoutant que le Certe avait commencé à mettre en œuvre cette expérience dans des projets agricoles et estimant que la quantité d’eau traitée devrait atteindre 0,6 milliard de m3 d’ici 2050.
Gabtni a souligné l’importance de présenter ces différentes solutions lors de la prochaine Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques afin de mobiliser les fonds nécessaires pour les mettre en pratique et ainsi permettre à la Tunisie de s’adapter au changement climatique.
D’après Tap.
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