Kaïs Saïed réaffirme en Chine «le droit du peuple palestinien à toute la terre de Palestine»

Kaïs Saïed a exprimé sa volonté de consolider ce qui a été construit entre la Tunisie et la Chine au cours des six dernières décennies et de favoriser davantage les relations solides qui unissent les deux pays.

Le président de la république, qui s’adressait à la 10e Conférence ministérielle du Forum de coopération sino-arabe, le jeudi 30 mai 2024 à Pékin, en présence du président chinois Xi Jinping et des dirigeants de l’Égypte, des Émirats arabes unis et de Bahreïn, a déclaré que le rappel de l’histoire commune vise à «s’ en inspirer pour continuer ensemble à construire une nouvelle histoire où prévalent la justice et la liberté et qui repose sur la volonté partagée de coopérer, de collaborer et de se soutenir mutuellement».

«Du pays d’Ibn Khaldoun au pays de Confucius et d’autres philosophes et penseurs, la route n’était pas seulement celle de la soie, mais d’un enrichissement intellectuel et d’un échange commercial dans les deux sens», a-t-il souligné.

Le chef de l’Etat a, par ailleurs, souligné que la Tunisie, dont le peuple réclame justice chez lui et au niveau mondial, ne cesse de réaffirmer sa «position ferme et inébranlable quant au droit du peuple palestinien à recouvrer toute la terre de Palestine et à y établir son État indépendant, avec Al-Quds Al-Sharif comme capitale.» 

«La communauté humaine a commencé à s’élever partout contre cette agression et ces crimes odieux, qui sont commis chaque jour contre un peuple privé non seulement de sa terre mais aussi de son droit à la vie», a souligné Saïed.

Ce plaidoyer en faveur des droits inaliénables des Palestiniens doit être souligné d’autant plus qu’il a été fait devant trois chefs d’Etat arabes dont les pays ont établi (Egypte) ou sont en train d’établir (Emirats arabes unis et Bahreïn) des relations diplomatiques avec Israël.

Poignée de main avec le président Xi jinping.

Concernant les relations bilatérales, le président Saïed a affirmé la nécessité de travailler ensemble pour fournir des équipements publics conformes aux droits fondamentaux de l’être humain, notamment le droit à la santé, au travail, aux transports, à l’éducation, à un emploi stable, à des salaires décents et à la sécurité sociale pour tous.

À cet égard, il a déclaré que les capacités des pays varient, «mais lorsque les efforts sont conjugués et que les conditions nécessaires à leur matérialisation sont réunies, l’impact de leur absence ou de leur rareté diminuera et la situation se stabilisera, non seulement à l’intérieur des pays, mais à travers le monde.»

La voie choisie il y a des siècles, dans le contexte d’une division injuste du travail au niveau mondial, a conduit à une pauvreté généralisée, à l’ignorance et à la migration irrégulière, a-t-il estimé, déplorant que les organes humains «soient devenus une marchandise convoitée par les réseaux criminels et les organisations terroristes».

Au cours des dernières décennies, la situation s’est aggravée, a dit le chef de l’Etat, avec la pénurie d’eau, ainsi qu’une situation environnementale et énergétique qui a eu des effets catastrophiques sur les équilibres naturels, les communautés humaines et les économies des pays.

Poignée de main avec le Premoer ministre Li Qiang.

Le président de la république a souligné que «les droits humains fondamentaux ne doivent pas rester de simples règles contenues dans des textes juridiques internes ou des instruments internationaux sans effet sur la réalité de leur application», affirmant que «les êtres humains sont les mêmes au nord, au sud, à lest et à louest», et les droits dont ils devraient jouir devraient être les mêmes dans toutes les régions du monde.

Le président Saïed s’est rendu mardi en Chine pour une visite d’État de cinq jours à l’invitation du président chinois Xi Jinping.  

I. B. (avec Tap).

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